À PROPOS DE LA CONÉRENCE & VISION D'UMEDA
« Les technologies numériques dans les pièces d’Hiraoki Umeda sont utilisées principalement avec deux objectifs. Tout d'abord, afin d'accroître la définition du monde ; en effet, grâce à leur utilisation, l'espace, par exemple, peut être représenté avec la précision d'un pixel et le temps peut être commandé par l'expansion et la compression du son, au-delà de la capacité auditive humaine. « Je crois, affirme Umeda, qu'il existe une autre dimension esthétique du monde qui ne peut être appréhendée que grâce à la finesse du contrôle numérique du temps et de l'espace ». Deuxièmement, l'artiste utilise des appareils numériques pour accroître ou diminuer l'échelle physique humaine : un exemple simple est l'utilisation de capteurs dans Holistic Strata (2011). Le censeur capture le mouvement du corps en temps réel et le transmet sur l'écran derrière lui. Grâce à ce procédé, le danseur peut sentir que l’étendue de sa présence physique s’élargit de façon macroscopique. Au contraire, si le corps est enveloppé par des lignes infinies et délicates (qui ne peuvent être réalisées que par de l'équipement de précision), le danseur a la sensation que la dimension de sa sphère physique a diminué de façon microscopique.» Eva Roche
Lorsqu’Umeda tremble sur scène, l’énergie contenue dans son corps se transmet de son pelvis à sa colonne vertébrale, jusqu’aux bras, et finalement à l’écran derrière lui, où cette énergie est représentée par des lignes courbes rappelant une couronne solaire. Lorsqu’on regarde des cascades et des rivières de loin, elles semblent avoir des formes statiques; pourtant, si on s’approche de ces mêmes objets à un niveau microscopique, on s’aperçoit qu’ils sont composés de mouvements continuels comme des houles, des vagues, des vortexs et des courants qui s’entrecroisent. S’appuyant sur ce concept, Umeda, avec Intensional Particule, réinterprète les particules dans l’espace non pas comme des molécules statiques, mais plutôt comme des particules actives, et illustre, dans l’espace, la force «intensionnelle» cachée dans ces particules.