La
Fabrique Numérique est un laboratoire d’exploration
et de création transdisciplinaire
qui met les ressources techniques de la SAT et son savoir-faire technologique
aux mains d’artistes reconnus pour l’excellence de leur
travail.
Les résidences, d’une durée variable de deux à trois
mois, mettent notamment à la
disposition des artistes les outils de création et de diffusion
développés par la SAT
dans le cadre du projet de recherche TOT [Territoires ouverts – Open
Territories] :
- nSLAM, un logiciel de « streaming » audio
multicanal 8.1;
- pixelTANGO, logiciel de performance vidéo;
- lightTWIST, une application logicielle
qui permet l’analyse
et la transformation de signaux vidéo en temps réel pour
des applications de multiprojections,
de projection sur des surfaces arbitraires et de télé-immersion.
Combinées aux studios de son 5.1
et de montage vidéo numérique ainsi qu’aux espaces
de diffusion de la SAT qui sont équipés de systèmes
de son ambiophonique 8.1, de projection vidéo multi-écrans
et d’un réseau haute-vitesse d’une capacité de
1GO/s. Ces outils sont implantés à la SAT et dans son réseau
national et international équipé pour émettre et
diffuser en son ambiophonique 8.1 ou en audio multicanal.
Le projet de la Fabrique Numérique permet
de favoriser la création croisée entre différents
lieux et de jumeler des scènes de création en temps réel.ces
ressources permettent aux artistes de redéfinir les modes de création
ainsi que les standards de la production audio-visuelle, des arts de
la scène et des médias en général.
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LES PROJETS DE LA
FABRIQUE NumÉrique |
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La ville la nuit
Jean-Ambroise Vesac (audio et vidéo
multimédia)
Le public est au centre de l’installation,
entouré de l’horizon, ligne de fuite de l’infini vertige.
Au loin, la ville scintille, pleine de rêves où tout
est possible.
L’artiste va transformer un paysage urbain
nocturne en partition musicale. Le scintillement des points lumineux
est traduit en influx sonore. La composition utilise les relations
entre les masses lumineuses, les densités et les couleurs.
Le performeur collabore avec un algorithme
afin de décomposer et de recomposer le paysage. Il peut
zoomer dans l’image, extraire des segments, tracer des vecteurs.
Les fragments d’image continuent d’évoluer selon leur ligne
de temps commune (time line). L’algorithme modifie l’ensemble
en ajoutant des carrés noirs, des silences. Le paysage
s’efface et se sculpte de lui-même.
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Réflections…réflexions
Manuel Chantre (artiste audio) – Jean
Ranger (video)
L’être humain est en relation constante
avec son environnement. Par le fait même d’exister, il reçoit,
transforme et émet de l’information. Il est traversé
par des courants de pensées et par des sensations qui influencent
directement son expérience du réel. Par la suite,
l’individu devient un émetteur miroir qui réfléchit
sur les autres sa propre interprétation de son expérience
du réel. Cet échange se produit de façon
instantanée et énergique; sans recours à
la parole.
Le projet propose d’évoquer métaphoriquement
ce phénomène de passage d’informations entre les
individus. Le concept de l’intuition, de l’inspiration, de la
télépathie et du “channelling” sont
au coeur de la démarche. Le spectateur devient alors le
témoin de ce phénomène.
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Hi-res
Jean-Louis Dufort (audio)
Après s’être consacré
pendant quelques années à la création d’oeuvres
instrumentales avec traitement électronique en temps réel,
Louis Dufort revient, avec Hi-res, à l’acousmatique avec
un dispositif multi-canal. Strictement électroacoustique,
cette oeuvre est marquée par l’expérience que le
compositeur a acquise avec les instruments de l’orchestre traditionnel.
Elle unit les timbres d’instruments classiques à des timbres
de synthèse électronique pour arriver à une
fusion intime des deux types de sonorités.
Dans Hi-res, contrairement aux oeuvres mixtes
qui opposent une trame électroacoustique au discours d’interprètes,
toutes les sonorités seront mises sur le même plan.
Toutes auront le même degré d’abstraction, provenant
de haut-parleurs plutôt que d’instrumentistes, et, par le
fait même, toutes auront le même statut d’objets sonores.
Ainsi, malgré la distinction nette entre les deux types
de sonorités mises en scènes, une certaine homogénéité
naîtra de leur fusion. L’oeuvre témoignera ainsi
de la possibilité de donner une unité de sens musical
à une matière sonore elle-même en soi très
diversifiée.
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L’expérience
du sacré
Martine Kounouyan (vidéo),
Matthew Burton (audio), Joseph Lefèvre (multimédia)
Le sacré à la fois dépossède
l’homme de sa suffisance, lui indique, par des signes et par le
silence, une voie, et surtout le remet dans une disposition d’émerveillement
et de réceptivité.
DUMAS, A., Article Sacré de l’Encyclopaedia Universalis,
Paris, 1996, p. 462
Le sacré naît de l’expérience.
L’environnement du cyclo devient pour l’occasion, un lieu particulier,
à partir duquel une réalité transcendante
est susceptible d’être éprouvée. C’est par
la fête que l’aborigène australien accède
au sacré.
Débarrassé de toute connotation
religieuse, la performance ici prend la forme d’une expérience
festive. C’est par le biais d’un ensemble de contenus audio en
multi-canal et de visuels de type immersifs référant
aux aspects universels du sacré qu’on fait vivre au public
une expérience originale.
L’objectif est de susciter l’émotion
du public par le biais de déclencheurs audio et visuels
dans l’espace du cyclo 360. L’humain dans cette performance, par
le biais de la musique et des images, fait contrepoids à
l’élément technologique représenté
par les machines.
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Anamnèse script
Amérique
Sylvain Aubé (audio) et le
collectif Zone Grise
Le collectif a décidé d’utiliser
l’œuvre de Sylvie Chénard, ‘Anamnèse
script Amérique’, comme livret pour son projet de création
sonore. Cette performance est une invitation à une traversée
imaginaire des Amériques. Elles et ils partagent leurs
gestes, leurs voix et leurs technologies pour un projet commun.
Ils sont toujours à se reconfigurer, se reformater et s’inter-influencer
dans cette mouvance métissée toujours en quête,
toujours à redéfinir, à l’image du continent.
Cette oeuvre porte sur la mixité, l’identité,
la mémoire, la communication, l’histoire d’autochtones
voyageurs ordinaires et quotidiens de la conscience solidaire
entre New York, Montréal et Tadoussac.
Sur une proposition poétique et visuelle
de Sylvie Chénard, Zone Grise trace une toile sonore tissée
dans l’instant, par une improvisation toujours renouvelée
où se mêle les influences free jazz, expérimentales
et électroniques. La musique et la performance médiatique
se rencontrent, s’interfèrent, s’hybrident pour offrir
de nouvelles perceptions, sensations à explorer, à
ressentir ! Pour l’occasion une dizaine de musiciens et de vocalistes
se retrouveront sur scène. des femmes et des hommes invitées
à cette traversées imaginaire des Amériques.
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Sans titre
P.N.T. et Les Technocrates (vidéo
: Pascal Côté et Nadia Duguay)
Dans ce projet notre intention principale est
d’élaborer une œuvre médiatique immersive
sur le thème de la réseautique et ses diverses formes
d’interprétation. Soulignant l’importance que prennent
les différentes formes de réseaux à travers
la société (l’homme se transforme par des réseaux
qu’il a lui-même crée et qu’il tente désormais
de faire évoluer ), nous tenterons d’en faire ressortir
différentes facettes telles que : l’inter-relation, la
déshumanisation ainsi que la construction de nouvelles
identités…
L’oeuvre mettra en scène un personnage
virtuel, évoluant librement à l’intérieur
d’un espace 3D, reflet d’un univers numérique. Une narration
se bâtit entre un personnage virtuel et un personnage réel
qui évolue dans l’espace performatif.
La trame sonore est composée de textes
narratifs et non narratif reflétant les pensées
et les états d’âme du personnage humain au sein de
la réseautique, le tout synchronisé et spacialisé
en relation avec les mouvements de ce dernier et son double virtuel.
La musique et l’interprétation théâtrale amèneront
une dimention émotionelle et humaine au sein de l’univers
technologique.
Le projet comporte aussi une installation audio-visuelle
dans laquelle les spectateurs pourront déambuler avant
la présentation afin d’instaurer un premier contact avec
les personnages et pour mettre en contexte certains repères,
des brides de l’espace numérique.
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After Dark :: Après
la nuit / PurBLUE
Yann Breuleux (video), Alain Thibault
(audio)
La recherche se divise en deux volets. Le premier
est le fruit d’une longue collaboration avec le musicien Alain
Thibault dans le cadre des projets PURFORM. Le second volet concerne
une pratique solo en art numérique.
PURFORM, en collaboration avec le compositeur
Alain Thibault, est une série de performances orientées
sur les multiples variantes unissant la musique (image sur musique,
musique sur image, association à l’aveugle etc.) Cette
démarche dure depuis 1997 et se poursuit toujours sous
la forme de multiples projets.
After Dark :: Après la nuit utilise
la structure du sauve écran, c’est-à-dire des motifs
déclenchés lorsqu’il y a inaction de la part de
l’utilisateur. Ces motifs sont programmés et suivent une
structure pré déterminée.
Le projet consiste en la création d’une
atmosphère modulable conçue pour occuper les espaces
libres, avant, durant et après des performances vidéo.
Il peut également prendre la forme d’une installation.
Le projet AFD consiste en une progression de boucles audio-vidéo
surround en constante mutation. Le son et l’image suivent leurs
propres rythmes aléatoires, l’association entre le son
et l’image résultent uniquement du hasard. La synchronisation
entre l’image et le son résulterait de la perception des
spectateurs.
Le projet PURBLUE consiste à travailler
uniquement à partir du point lumineux comme élément
formel. Le point sert à moduler l’espace, le transformer
en relation avec le son. Sur le plan sonore, les points sont suivis
par des sons équivalents.
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Les occupants
Ben Bogart (video), Marc Lavallée
(développeur multimedia), Andrée Préfontaine
(violoncelliste), Michal Seta (audio), Mathieu Bouchard (développeur
multimedia).
Ce projet propose une réflexion sur
le rôle du public habituellement contemplatif et passif,
versus celui d’un public qui occupe une place dans une performance
musicale, de manière à ce qu’elle devienne un moment
expressif partagé. Ma réflexion se base sur la sensation
que j’éprouve en tant qu’auditrice contrainte à
rester assise, et soumise à différents éléments
parasitaires (voir les réflexions de Glen Gould à
ce sujet). Pourtant, il n’en fut pas toujours ainsi; nous n’avons
qu’à penser aux premières danses qui s’exécutaient
autour des arbres…
Cette oeuvre, nommée « Les occupants
» (titre temporaire), intègre le public à
un environnement immersif de projections vidéo et de spatialisation
sonore. Des consignes claires seront transmises au public pour
qu’il puisse influer sur les mouvements de l’oeuvre, tant au plan
graphique que sonore. Les mouvements seront conçus comme
des canevas d’improvisation entre mon violoncelle et l’interaction
des participants, qui modifieront le rendu audio-visuel. L’interaction
du public dépendra de sa dispersion dans l’espace, analysé
par l’entremise d’une caméra vidéo; il s’agit donc
pour le public de « danser » avec le dispositif immersif,
en dialogue avec le violoncelle, les projections et l’environnement
sonore.
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Une Saga moderne
Marie-Andrée Robitaille
Une saga moderne est un projet de recherche
et de création initié par Marie-Andrée Robitaille,
artiste de cirque, rassembleuse et motivée par les défis
de groupe qui permetttent de reculer les frontières. En
tant que metteur en scène, Marie-Andrée souhaite
explorer les avenues possibles d’adaptation, dans un environnement
immersif, d’une œuvre littéraire. Avec un vocabulaire
artistique novateur et à l’aide d’interprètes,
la metteur en scène explorera les possibilités d’effets
spéciaux mécaniques d’espace-temps en alliant
acrobatie aérienne et au sol, structures et techniques
d’accrochage, danse robotique, projections numériques
immersive, trame sonore et support lumineux. L’objectif
vise ainsi le développement d’outils propres à
sa vision des arts du cirque sur scène.
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