L’ÉCURIE (HORSEBOX) is the first videodance created for an immersive environment, who will be presented at the Society for Arts and Technology (SAT) in Montreal during spring 2010.
SAT residency from 18 May to 12 June 2009
First project in the history of VideoDance created for an immersive context for a dome in 360.
Artistic director : Manon Oligny et Frédéric Moffet
Choreographer : Manon Oligny
Video design : Frédéric Moffet
Cast : Anne Le beau, Karina Iraola et Mathilde Monnard
Computer graphic : Simon Laroche
Stalls designer : Yanick Macdonald
lighting designer : Yanick Macdonald
Music designer : Gilles Brisebois
Conceptors team : Frédéric Moffet, Simon Laroche, Yanick Macdonald et Manon Oligny
Immersive project director : Louis-Philippe St-Arnault
Immersive contents specialists : Dominic St-Amant et Gabriel Morin
Team of the original choreographic installation : Anne Le Beau, Mathilde Monnard, Sophie Corriveau, Karina Iraola, Nelly Arcand, Christine Charles, Simon Laroche, Yanick Macdonald, Jean-François Bégin, Gilles Brisebois, Joseph Lefèvre et toute l’équipe de Danse-Cité.
Thanks : Conseil des arts et lettre du Québec, Conseil des arts de la Ville de Montréal, équipe SAT, Monique Savoie, Ghyslain Boileau, Joseph Lefèvre, Miriah Brennan
English version to come
L’ÉCURIE est la première vidéodanse créé pour un environnement immersif, qui sera présentée à la Société des arts technologiques (SAT) de Montréal au printemps prochain. Ce projet a été réalisé en collaboration avec une équipe incluant les concepteurs Frédéric Moffet, Yanick Macdonald et Simon Laroche et les trois interprètes : Mathilde Monnard, Anne Le Beau, Karina Iraola.
En lien direct avec ma dernière création L’ÉCURIE (installation chorégraphique), ce projet a permis la création d’une vidéodanse qui sera présentée en 360 dans la SAT(osphère). La danse y prend des proportions surhumaines, à l’image d’une force animale irrépressible.
Le concept origine des prisons panoptiques – http://fr.wikipedia.org/wiki/Panoptique#Prisons_panoptiques – ou les cages des prisonniers forment le cercle autour des gardiens de sécurités situés au centre afin de surveiller les actions des détenus. Le spectateur se retrouve donc dans une position de témoin plutôt que de voyeur comme je le souhaitais lors de l’écriture de ce projet. L’expérience devient kinesthésique, car la danse prend des dimensions incroyablement grandes et la proximité de la caméra nous fait vivre une expérience intime et ‘’secouante’’.
Il existe peu d’endroit au Canada où l’on puisse explorer le médium de la vidéo dans le cadre d’une projection immersive. La SAT ouvrira sous peu la nouvelle salle SAT(osphère) destinée aux projections sur une surface hémisphérique en 360 degrés.
L’un des principes de l’immersion permet aux spectateurs de se plonger dans une expérience kinesthésique, sensitive, émotive, dans laquelle ils ont l’impression de faire partie prenante de l’image, plutôt que d’avoir un rôle passif comme dans une installation ouverte ou une salle à l’italienne.
Ces recherches dans ce domaine de l’immersion sont encore récentes et novatrices, dans la mesure où il faut avoir accès à cet espace singulier pour créer, tester, expérimenter la vidéo immersive.
Contrairement à ce que propose le Planétarium de Montréal et de la salle IMAX, ce projet de vidéodanse propose la représentation d’une œuvre artistique sensible, soulevant un questionnement et une réflexion. Par cette vidéodanse nous souhaitons explorer une nouvelle façon de voir et vivre la danse, de comprendre l’art du mouvement par une expérience plus globale, de développer un comportement plus actif pour le spectateur. La dimension explorée lors de l’installation chorégraphique de l’Écurie en avril 2008 proposait une dimension « voyeur » aux spectateurs. Ceux-ci pouvaient déambuler autour des stalles des chevaux. Dans ce cas-ci, avec ce projet de vidéodanse, la réflexion est plus globale autour du rapport qu’entretiendront les spectateurs à l’égard de l’œuvre.
D’un projet à l’autre, par les opportunités de résidences, de présentations dans différents contextes, de diffusions et de collaborations multiples la proposition artistique et la production se font dans un cadre « transdisciplinaire ».
La danse imprégnée par la vidéo, la photographie et la littérature est non-conformiste. Elle transgresse son médium pour nourrir son propos à la fois confrontant et incisif. Ce projet de vidéodanse est en lien direct avec mes principaux questionnements à la fois sur la forme et le fond (sujet). J’aborde depuis plusieurs années le sujet de la féminité sous un angle critique et social d’une sublimation et désublimation du corps objet (La Fiction du désir, 24 X CAPRICES, Pouliches, d’après l’œuvre de Cindy Sherman). Ma recherche sur le sujet de la féminité s’est souvent articulée sous l’angle du corps poussé par ses excès dans une notion de performance très proche de celle du sport (46’’00’’05, La boucherie, L’ÉDUCATION PHYSIQUE et L’ÉCURIE). Ce projet de vidéodanse est aussi une réflexion sociale sur la féminité et la performance urbaine transgressé d’un carcan social lié à la condition humaine.
Quand le spectacle est partout, le spectateur est nulle part. Roland Barthes.
Voici une citation qui révèle pour moi un des défis à surmonter dans le cadre d’une production immersive.
Ma vision entourant ce nouveau projet de vidéodanse s’articule sous différents axes, notamment la question de la circulation d’un public dans un espace circonscrit, dans ce cas précis par la structure même de la SAT(osphere) – espace circulaire de 360 degrés en forme de dôme – où le spectateur est actif et libre de se mouvoir dans l’enceinte du dispositif. La construction chorégraphique tente de guider ce dernier vers des lectures précises et des points de vue ciblés de certaines partitions chorégraphiques.
Le travail avec les collaborateurs est très précieux, car l’orchestration de plusieurs éléments, tels la danse, la vidéo, les contenus infographiques et la musique, doivent s’intégrer dans un même propos qui doit rester sensible et humain malgré toute la dimension technologique. Ceci constitue l’une de mes principales préoccupations.
Frédéric Moffet- vidéaste
Collaborateur de longue date (24X Caprices, Level 1, L’Éducation physique), il a créé trois vidéos d’art avec moi, qui ont eu du succès dans plusieurs festivals à travers le monde. En 2001, nous avons créé une vidéo à partir d’extraits de 24X CAPRICES(2001) qui devenait une œuvre en elle-même. Elle fut produite par Vidéographe et diffusée sur Art TV (Silence on court), gagnante du prix : CINEDANCE dans le cadre de l’événement Antitubes à Toronto. Puis elle fut présentée au Festival Clermont-Ferrant en France en 2003. En 2003, l’expérience se poursuit avec LEVEL 1 (2003) que nous avons créé et réalisé à Lisbonne lors d’une résidence de création. Ce projet de vidéo-danse produit au départ pour le FIND 2003, a été présenté au Rendez-vous du cinéma québécois 2004, au Festival of video and sound de Vancouver en 2004. Finalement, une troisième production vidéo-danse fut créée en 2006, images tirées du projet de conférence chorégraphique l’Education Physique (2005), et présentée à huit reprises après le spectacle à la Société des Arts Technologiques de Montréal en avril 2006 en co-production avec Danse-Cité.
Durant cette résidence à la SAT, nous avons pu valider certains concepts en travaillant directement dans le labodôme, sur la mise en espace de mon travail. Cela a permis à l’équipe de créateurs de vérifier et de concrétiser ses intuitions dans un climat de recherche, prenant l’apparence d’un véritable banc d’essai. Cette période de résidence questionne les images assemblées avec le système de projection 360 de la SAT. Le contexte ouvert des résidences de recherche et de création de la SAT, l’accès à ses ressources technologiques et les échanges avec ses informaticiens et ses experts en immersion – Louis-Philippe St-Arnault. Dominic St-Amant et Gabriel Morin – favorisent et nourissent ma réflexion pour aboutir à une première version de sa vidéodanse « L’Écurie » en format immersif. Ce projet constitue une première dans le milieu de la vidéodanse.
Source : Cie Manon fait de la danse : www.manonfaitdeladanse.com