La Société des arts technologiques [SAT] en collaboration avec la Cité des sciences et de l’industrie et La Géode présente Re-génération en première nord-américaine à partir du 12 janvier après une première mondiale offerte dans le cadre de la 21e Conférence des parties de la Convention-cadre des Nations unies sur les changements climatiques de 2015 (COP21) tenu à Paris .
Depuis sa création à Montréal il y a 20 ans, la SAT a multiplié les collaborations transversales, alliant art, science et technologie et offre un terrain de jeu où les artistes scientifiques technologues peuvent expérimenter ensemble pour rejoindre les citoyens sur les enjeux de notre époque.
COP21 est une conférence cruciale pour l’avenir de la Terre. Elle est l’occasion de redéfinir les objectifs globaux en matière d’environnement et la SAT souhaitait également y contribuer.
L’oeuvre proposée révèle les cycles cachés de la vie, à travers toutes les échelles de l’espace et du temps, pour faire apparaître le grand potentiel régénératif des actions humaines.
«L’imagination ne fait pas que former notre compréhension du monde, elle y guide également nos actions. Puisque ces actions ont pour conséquence de transformer notre planète dans sa globalité, il est essentiel de cultiver notre potentiel à imaginer tous ensemble le monde que nous voulons. Pour ce faire, il faut rien de moins que de ré-enchanter le monde et de devenir amoureux de la vie elle-même.»
— extrait du synopsis de Re-génération
La présence de la SAT à la COP21 est une retombée directe de la visite du président de la République française François Hollande et du premier ministre québécois Philippe Couillard à la SAT à l’automne 2014. À cette occasion, Monique Savoie lui avait confié que « la Terre a encore de beaux restes » et qu’il fallait en prendre soin pour les générations à venir. Après sa visite à Montréal, monsieur François Hollande avait déclaré de son côté que les efforts créatifs qui étaient développés à la SAT pouvaient rejoindre la conversation mondiale dans la lutte aux changements climatiques.
En juin 2015, madame Ségolène Royal, ministre française de l’Écologie, du Développement durable et de l’Énergie a profité de son séjour à Montréal pour visiter les installations de la SAT et l’inviter à inspirer les participants de la COP21, en offrant un voyage immersif et poétique qui permet de refonder l’avenir de l’humanité, non plus sur des scénarios catastrophes, mais sur des approches régénératives qui permettent l’espoir.
Un lien très étroit unit la façon dont nous imaginons le monde et la relation que nous entretenons avec lui.
La plupart des phénomènes qui régissent notre univers et notre relation aux cycles naturels de la terre nous sont imperceptibles. Mais l’art et la science ont élargi notre conscience et enrichi notre savoir. Et ce qui était jadis invisible à notre œil nous est peu à peu révélé. Grâce à ce dévoilement et à l’éveil des sens, notre perception du monde est sans cesse renouvelée. Cette connaissance acquise nous permet de nous synchroniser avec les cycles de la vie. Dans ce processus, nous prenons conscience que l’humanité elle même est devenue une force de la nature.
Les scientifiques proposent le terme Anthropocène pour caractériser l’époque géologique actuelle, dans laquelle la civilisation moderne altère les cycles naturels. Cet « âge de l’homme » est profondément paradoxal puisqu’il met en évidence le pouvoir de notre espèce à influer sur la nature tout en estompant la frontière entre celle-ci et l’être humain. En révélant l’interdépendance des formes de vie sur terre, la science a confirmé ce que les cultures traditionnelles semblent avoir saisi depuis des millénaires : nous ne sommes pas séparés du monde. Ce que nous faisons subir à notre planète, nous le subissons à notre tour.
L’art est essentiel pour réimaginer l’humanité. Il altère notre expérience consciente, là où la science l’explique. Il nous exhorte à sonder les intuitions obscures et les émotions complexes qui font de nous des êtres humains. Par l’amalgame des arts et des sciences, nous pouvons mieux saisir ce qui nous lie inextricablement aux structures et aux comportements des systèmes vivants de notre planète.
La terre évolue. Pendant qu’elle tourne sur son axe, elle accomplit d’innombrables phénomènes qui impactent notre présent et notre futur. Elle n’a pas seulement besoin que nous la protégions. Elle a besoin de notre collaboration. L’humanité est une expérience évolutive. Nous avons maintenant le devoir d’apprendre à créer avec la même vigueur que celle avec laquelle nous avons appris à détruire. Nous pouvons réenchanter le monde. En appliquant les principes de régénération des systèmes de vie à ce projet de la civilisation humaine.
— David McConville, PhD, directeur de l’Office de la recherche intégrative, Société des arts technologiques [SAT] de Montréal.
RE-GÉNÉRATION
Exploration immersive guidée par Marie Brassard
![]() ![]() Re-géneration – Yan Breuleux et Sam&Sam RE-GÉNÉRATION Au rythme des mots récités par la comédienne Marie Brassard, pensés et écrits par le chercheur de la SAT David McConville, le spectateur est invité à re-penser l’avenir, un avenir au nous qui se traduit par un engagement collectif. Une invitation au ré-enchantement. En faisant usage des technologies pour intégrer l’art et la science, nous élargissons nos perceptions et portons l’imaginaire vers des espaces qui s’ouvrent bien au-delà de l’expérience du quotidien. La performance immersive Re-génération offre une expérience à la fois poétique et révélatrice du Monde par une série de visualisations immersives des interactions complexes qui permettent la vie sur Terre. L’oeuvre de 30 minutes réalisée par un collectif d’artistes réuni par la SAT, dirigé par le chercheur-créateur Yan Breuleux, est un prologue à L’Hymne à la beauté du monde interprétée par Diane Dufresne. L’imagerie visuelle qui la ponctue est un appel à l’éveil des sens, mais aussi à l’ouverture des consciences. Re-génération se déroule en trois mouvements
CRÉDITSCréation collective de la Société des arts technologiques. David McConville, scénarisation Yan Breuleux, réalisation Marie Brassard, narration Jan Pienkowski, composition musique et son Jean Ranger, co-réalisation Sam & Sam, modélisation 3D et animation Sylvain Marotte, réalisation du segment L’Hymne à la beauté du monde
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La Société des arts technologiques [SAT] remercie le ministère québécois du Développement durable, de l’Environnement et de la Lutte contre les changements climatiques par l’entremise du Fonds Vert, le ministère français de l’Écologie, du Développement durable et de l’Énergie et l’Agence française de l’Environnement et de la Maîtrise de l’Énergie pour leur contribution financière et leur support essentiels à la réalisation de Re-génération, des partenaires inestimables dans la concrétisation de ce projet.
La SAT remercie également Diane Dufresne pour sa généreuse contribution au projet dans la réinterprétation de L’Hymne à la Beauté du monde, accompagnée au piano d’Alain Sauvageau, ainsi que l’École NAD (École des arts numériques, de l’animation et du design – UQAC), Maxon Computer, Calcul Québec et l’Université McGill pour leur contribution à la création de Re-génération. Sans oublier le transporteur officiel des artistes, Air Canada.
Il n’aurait pas été possible de développer cette initiative sans le soutien du ministère de l’Économie, de l’Innovation et des Exportations du Québec, le Fonds de recherche du Québec, le Conseil des arts et des lettres du Québec, ainsi que le Conseil des arts de Montréal qui appuient financièrement la recherche et la création en arts numériques.
lageode.fr/programme/cop21/linvention-de-lhorizon
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cite-sciences.fr/fr/au-programme/animations-spectacles/planetarium/films-immersifs-a-360