L’arrivée d’outils d’IA à usage généralisé (GPAI) constitue un moment critique pour la promotion de la technologie et le rôle de l’art au sein de cette dernière. D’une part, les systèmes d’IA générative perpétuent la catégorisation et le marchandisage des résultats créatifs de l’IA en tant qu’art, ce qui perturbe notre compréhension de ce qu’est l’art et, plus important encore, de la manière dont l’art est valorisé par le complexe industriel de l’art. D’autre part, la nature extinctive de ces systèmes soulève des questions fondamentales concernant les droits d’auteur et la propriété intellectuelle.
L’exposition (de)Stabilizing Diffusions vise à défier le buzz autour des outils génératifs d’IA en se concentrant sur l’étude de ces systèmes au sein et par le biais de la pratique artistique. Ce ne sont donc pas les résultats qui doivent nous intéresser, mais plutôt l’exercice critique que les artistes emploient lorsqu’ils travaillent avec l’IA. Pendant dix jours, l’exposition présente une documentation approfondie des stratégies créatives utilisées par les artistes pour disséquer de manière critique les systèmes génératifs d’IA. Ce faisant, (de)Stabilizing Diffusions ne donne pas seulement un aperçu du fonctionnement de ces systèmes, mais vise surtout à inspirer l’adoption de stratégies similaires par un public engagé.
L’exposition est une extension du symposium critique sur l’IA (un)Stable Diffusions, qui aura lieu les 23 et 24 mai à l’Institut Milieux de l’Université Concordia. Fruit d’une collaboration entre le groupe de travail Machine Agencies de l’institut, le festival MUTEK et la Société des arts technologiques, l’exposition présente un effort continu en vue de briser les murs entre la pratique artistique, la recherche académique et l’engagement du public.