17h
– 8$ à la porte
Ectoplasmes
5×2
4
duos d’artistes
Pierre-André Arcand et Mario Côté
Alexis Bellavance et Hugo Girard
Nikki Forrest et Nelly-Ève Rajotte
Manon Labrecque et Martin Tétreault
1 duo de commissaires
Nicole Gingras et Eric Mattson
Défini
comme “l’émanation visible du corps du médium”,
le terme “ectoplasme” peut être compris comme une métaphore
du processus de création. Ce projet repose sur un désir de provoquer,
à quatre reprises, une collision entre deux pratiques artistiques et
sur la création qui en découle : objet, oeuvre, prolongement d’une
pensée, comme autant de traces perceptibles de cet être hybride,
bicéphale, annoncé par cette mise en relation entre deux artistes.
Ainsi, le médium est, ici, l’interaction des médias explorés
et exploités en commun, mais aussi l’être virtuel qui émerge
de la rencontre provoquée entre les artistes jumelés. En suscitant
ainsi, à quatre reprises, une rencontre entre deux manières de
faire, entre deux imaginaires, quatre oeuvres hybrides ou étonnamment
symbiotiques prennent forme.
Ectoplasmes
5×2 repose ainsi sur un processus de contamination — sur le plan des idées,
des imaginaires, de l’apprivoisement des médiums et des manières
de faire. Ces effets de contamination valent autant pour les artistes que pour
les commissaires. Ils sont non seulement discernables dans l’expérience
de chaque oeuvre concoctée et finalisée à deux, mais aussi
dans les modes de présentation de chacun de ces objets hybrides (projection
vidéo, performance, installation performative, action, diffusion sonore
dans l’espace, écoute avec casques). Sans oublier les traces que
cette expérience laissera tant dans la pratique future des artistes et
des commissaires que dans la perception positive que ressentira le visiteur
(observateur-auditeur) au contact de ces oeuvres.
Ectoplasmes
5×2 est un laboratoire de création amorcé en juillet 2005 par
Nicole Gingras et Eric Mattson, deux commissaires
de Montréal. Ils ont suivi de très près le développement
de chaque projet par des visites d’atelier, des rencontres et des discussions
fréquentes avec les artistes. Au fil des semaines, chaque duo a appris
à se connaître, a défini son terrain d’entente, a
choisi ses outils et le mode de présentation qui lui seyait. Ectoplasmes
5×2 se matérialise en cet événement ponctuel qui rend public
l’état actuel des oeuvres développées en duo. Ce
n’est ni une exposition, ni un concert, ni un programme vidéo.
À l’image de l’activité créatrice qui a animé
tous les participants, la diffusion d’Ectoplasmes 5×2 est un moment de
rencontres et d’échanges entre les artistes, les commissaires et
le public.
Image: Pierre-André
Arcand et Mario Côté
Pierre-André
Arcand et Mario Côté
L’Écran La Toile — peinture/vidéo/son
Artistes multidisciplinaires chevronnés, ils sont animés par le
goût des mots, des images et des sons. Ils ont une connaissance intime
et approfondie du cinéma, de la peinture, de la musique et de la littérature.
Par le biais de la vidéo, les artistes se proposent d’aborder la fixité
de l’image picturale et son animation, puis d’explorer des improvisations
de matériaux sonores qui en seraient une traduction, une synesthésie
possibles.
D’une
durée indéterminée, l’oeuvre issue de ce processus
s’articulera autour des attributs de la peinture et des ombres projetées
qui rappellent l’origine de la représentation.
Alexis
Bellavance et Hugo Girard
Projecteur
Ils sont tous deux des habitués de la scène : l’un pose
des actions qui s’étalent dans la durée ; l’autre
se produit régulièrement en concert sur les scènes européennes
de la musique alternative. Ils travaillent tous les deux à
partir de sources analogues : bruits du corps, bruits du quotidien, sons de
la nature.
Une
action continue d’Alexis Bellavance est ponctuée par des interventions sonores
de Hugo Girard, de plus en plus brèves et surprenantes. La durée rencontre l’instant.
Les artistes se retrouvent dans un espace clos et confrontent deux conceptions
du temps. Projecteur porte sur la perception toute relative du temps qui passe.
Image: Nikki Forrest
et Nelly-Ève Rajotte
Nikki
Forrest et Nelly-Ève Rajotte
Slip/…
Pour chacune, la vidéo est un médium privilégié
permettant de cerner des espaces sensibles et intimes. Chez chacune, le travail
de l’image est aussi fort et complexe que le travail du son. Elles ont
respectivement développé une relation particulière au paysage
comme une extension de leurs propres êtres.
Fusion
des images et des sons des deux artistes, Slip/… s’élabore à
partir d’expériences simultanées reposant sur les notions
de rupture, de ratage, de résistance et d’errance, le tout créant
une déstabilisation des sens et la perte de nos repères dans notre
expérience du temps et de l’espace.
Manon
Labrecque et Martin Tétreault
Exercices de neutralité
N
Martin Tétreault est un expert de l’improvisation musicale et sonore;
Manon Labrecque maîtrise le corps en performance (la voix, le souffle,
les expressions du visage et le langage corporel). Acceptant de se commettre
en ce duo, les deux artistes se sont laissé séduire par des objets
de leur quotidien, tout en installant entre eux une bien étrange distance.
Dans
un climat de jeu, ce duo réalise une série de courtes performances
pour caméra vidéo et nous offre un fourmillement d’actions
et de sonorités. Ces gestes absurdes et touchants, élaborés
à deux, brossent un étrange inventaire d’effleurements,
de grattages, de frictions, autant de rencontres et de ratages révélant
que le toucher, sans jamais se toucher, est une expérience sonore parfois
bien étonnante.
Une
production de MINUTE — Commissaires : Nicole Gingras et Eric Mattson
Avec l’appui financier du Conseil des arts et des lettres du Québec
En partenariat avec PRIM et SAT