[Son numérique]
Maîtrise de l’espace sonore
Le potentiel offert par le développement des récentes interfaces
sonores est vertigineux : l’humain crée, dirige et manipule le
son dans l’espace. Comment rendre l’expérience encore plus
réaliste et conviviale ?
Conférenciers:
Zack Zettel – [SAT]
Jean-François Denis – empreintes DIGITALes
Louis Dufort – compositeur
Philippe Depalle – Faculté de musique de l’Université
McGill
Amaury La Burthe – Ubisoft
[Zack Zettel]
Société des arts technologiques
AudioTwist
AudioTwist est une architecture audio 3D modélisée qui permet
un support complet des applications d’audio immersif (applications et utilitaires
de son 3D, mais aussi des interfaces de programmation permettant l’intégration
de son 3D dans un environnement graphique immersif). AudioTwist vise à
fournir aux artistes et aux développeurs des méthodes et le support
(librairies, etc.) pour construire des applications ou des œuvres d’immersion
audio. Plus précisément, on développera un environnement
basé sur la modélisation géométrique et physique
des sources et drains audio dans un espace 3D. Les applications construites
à partir d’AudioTwist viseront l’utilisation dans les espaces
immersifs audiovisuels, tels la SAT[osphere], le Cyclo, le CAVE.
[Louis
Dufort] compositeur
Tout au long de son parcours en musique, de l’Université de Montréal
(baccalauréat, 1997) au Conservatoire de musique de Montréal (Premier
prix avec Grande Distinction, 1999), Louis Dufort a su développer un
style personnel fondamentalement expressionniste, prenant parfois des allures
dramatiques visant la catharsis. Tel est le cas de certaines œuvres électroacoustiques,
par exemple Pointe-aux-Trembles (1996), Transit (1998) et Zénith (1999),
ainsi que d’œuvres mixtes comme Lucie (1998) et Consomption (1999),
où l’interprète devient un véritable personnage servant
le discours narratif. C’est toutefois avec Décap (2000), pour bande seule,
que le drame atteint son apogée, puisant sa source dans l’horreur
de la guerre du Kosovo. Décap, qui a obtenu une mention au prix Ars Electronica,
est venue mettre un point final au drame figuratif exacerbé, laissant
place à une expressivité plus abstraite que l’on retrouve
dans des œuvres utilisant des traitements en temps réel, telles
Spiel (2001, flûte) Accident (2001, saxophone soprano), Intonarumori (2002,
symphonie portuaire), Déflagration (2002, pour 11 instrumentistes) et
Manu Militari (2003, quatuor de saxophone). Actuellement, le jeune compositeur
se tourne de plus en plus vers la création multimédia, développant
une interface vidéo/musique destinée à traiter en temps
réel le son et l’image simultanément présentés
à ZKM en Allemagne et il vient de terminer un opéra, L’Archange,
production de Chants_libres.