18h
– gratuit
La
SAT et Hexagram s’associent pour organiser conjointement un cycle de conférences
dans lequel les créateurs-chercheurs d’Hexagram et les étudiants
financés par le Centre interuniversitaire des arts médiatiques
(CIAM) présenteront leurs travaux.
Ouvert
à tous, ce cycle de conférences a pour but de diffuser les travaux
d’Hexagram au sein de la communauté des créateurs-chercheurs
de l’Institut, des artistes indépendants en arts technologiques
et médiatiques, et du public en général. À ce titre,
les chercheurs pourront présenter non seulement les travaux qu’ils
effectuent au sein de l’Institut ou subventionnés par ce dernier,
mais encore les travaux qu’ils développent ou ont développés
à l’extérieur.
Les
conférences auront lieu chaque deuxième lundi du mois de septembre
2005 à mai 2006, de 18h à 20h.
Cette
deuxième conférence accueille le réputé chercheur
et théoricien Niklas Damitris, présentement professeur
invité à l’université Stanford, Éric Raymond
(UQAM) et Jason Lewis (Concordia).
Éric
Raymond
Titre: Lanternes/ Lighthouses: Travaux et enjeux récents
Mes œuvres interrogent l’origine des images. Que ce soit par les associations
inusitées d’objets trouvés dans les œuvres passées ou par l’évanescence précaire
des images électroniques, mon travail pose le problème de la genèse des représentations
visuelles et mentales avec insistance. Depuis 1997, je me consacre à la réalisation
du corpus Lanternes / Lighthouses auquel s’intègre le projet Intérieurs. Ces
oeuvres exploitent les qualités plastiques ou électroniques de la photographie
et de la vidéo interactive pour développer un questionnement sur l’influence
que nos systèmes de représentation du monde exercent sur l’idée que l’on se
fait du paysage. Je m’intéresse à l’idée que l’on se fait de la Nature mais
aussi et surtout à la manière dont la technologie et l’industrie humaine influencent
cette idée.
Le
travail d’Éric Raymond s’inscrit dans le champ des arts électroniques
depuis plus de dix ans. Il a exposé sur la scène nationale et
internationale, notamment à la Absolut L.A. International Biennial Art
Invitational (Los Angeles), Ars Electronica (Linz, Autriche), L.A.Freewave (Los
Angeles), InterAccess (Toronto), et Dazibao (Montréal).
Jason
Lewis
Titre: Writing the Next Text
Jason Lewis (Concordia) présentera son travail effectué dans le
cadre du projet Next Text, commandité par Hexagram. Next Text se veut
une exploration conceptuelle et technique de texte et de typographie numériques.
On se questionne sur la manière dont les textes peuvent être rédigés,
conçus et lus différemment dans un environnement numérique
et on développe des logiciels et des instruments qui servent à
l’expérimentation de la création artistique à partir
de textes.
Jason
Lewis est un artiste numérique et un chercheur en technologie dont le
travail est concentré dans les expériences en langage, textes
et typographie visuels. Ses autres intérêts incluent l’informatique
comme source créative, l’histoire et les théories sur les
médias émergents et les méthodologies de recherche en arts
technologiques. On a pu voir ses œuvres dans le cadre d’Ars Electronica,
ISEA et SIGGRAPH, entre autres, et il a bénéficié du soutien
du Conseil des arts du Canada, du Conseil des arts anglais, du Baff Centre for
the Arts, de Arts Alliance et de Patrimoine canadien. Lewis a étudié
en philosophie et en sciences informatiques à l’université
Stanford et en art et design au Royal College of Art. Il est présentement
professeur adjoint à l’université Concordia où il
a fondé et où il dirige le laboratoire Obx pour les médias
expérimentaux. Visitez le www.obxlabs.net
pour plus d’information.
Niklas
Damiris
Titre: Valorization through art and technology: an opportunity to
add value and rethink economic valuation?
Dans cet entretien, je veux placer les problématiques concernant la recherche
artistique et la valorisation dans un contexte systémique plus large. Alors
que les affinités entre l’invention artistique et l’innovation technique sont
de plus en plus évidentes, les espoirs et les problèmes qui sont associés à
ce rapprochement le sont également. Plusieurs de ces espoirs sont reliés à la
transdiciplinarité que cela comporte. Mais certains problèmes en sont les corollaires
et surgissent des tensions dues à la différence institutionnelle entre les disciplines
académiques, les laboratoires d’entreprises et les agences gouvernementales
qui définissent le contexte dans lequel la «recherche et création» devraient
se produire. HEXAGRAM a été fondé pour étudier certains de ces questionnements.
Au
lieu de me demander comment les artistes peuvent utiliser les technologies pour
faire de l’argent, ou comment les produits technologiques pourraient devenir
plus profitables à travers un fléchissement artistique, je «problématise» sur
ce que j’appellerai le «complexe Art&Technology». Pour moi, tel que je conçois
actuellement, l’Art demeure le «sacré» et la Technologie la «manifestation profane»
de la Volonté de pouvoir qui contribue par inadvertance à la destitution économique
et à la dévastation écologique. Je veux poser de sérieuses questions à leurs
practiciens :
Quelle est la pertinence du travail artistique dans le monde d’aujourd’hui?
Qu’est-ce que cela signifie d’engendrer une valeur monétaire à partir de la
production artistique?
Qu’est-ce que la recherche implique dans le contexte de la pratique en art et
en technologie?
Ces questions sévères doivent être poser pour non seulement figurer les conséquences
politiques ou d’affaires de la «recherche et création», mais surtout pour soulever
cette problématique afin de repositionner notre sens de l’économie et de la
socialité.
Niklas
Damiris, Ph.D., est un physicien théorique devenu entrepreneur intellectuel.
Pendant plusieurs années, il a été affilié avec
Xerox-Parc. Plus récemment, il a été un Compagnon sénior
à la Knowledge Society Center à UCSC. Présentement, il
est professeur invité à l’université Stanford, un
chercheur associé à la Swiss Banking Center, et un conseiller
chez IBM-Research. Il est co-auteur avec Stefano Franchi et Helga Wild de la
monographie : The Passion of Life » à paraître en 2006 chez
Lexington Books. Il planche également à l’écriture
d’une trilogie sur l’argent et sa relation unique avec le travail,
la virtualité et l’écologie.