Untitled Document
18h –
gratuit
À l’occasion
de leur 6é édition, les Lundis d’Hexagram à
la SAT présentent
Marie-Christiane Mathieu
Volumes sans contours
Omar Cherkaoui / Jason Martin
Artgrid : nouvel horizon dans la collaboration cyberculturelle
Sha Xin Wei
Poetics of performative space
Les Lundis
d’Hexagram à la SAT sont présentés par l’Institut
Hexagram de recherche-création en arts et technologies médiatiques,
le Centre Interuniversitaire des arts mediatiques (CIAM) et
la SAT.
Marie-Christiane MATHIEU
VOLUMES
SANS CONTOURS
À
travers différentes productions, j’aimerais montrer les chemins qui m’ont
conduite à considérer l’utilisation de nouvelles matérialités
et leurs qualités interactives dans les façons de relier le corps
à son environnement et à la société. Objet: mort
d’objet (1996), Comment faire disparaître un objet: mode d’emploi (1996),
Autopsie du vide (1998) Ou-topos ou le jeu de l’oeuvre (1999), Monument du vide
(2001-2004) – un projet soutenu par le CIAM, Soup(e) (2001) et 4 alcoves pour
une mésadaptée (en cours), constituent dans ma pratique les maillons
nécessaires dans le développement du concept de l’aître
(aire+être) en nous entraînant dans une convergence esthétique
qui fusionne dans un système vivant, le corps, l’architecture,
le territoire et l’informatique. Ce système vivant prend forme
dans un environnement paradoxal déterminé par la lourdeur de nos
édifices et la légèreté des ondes porteuses qui
régissent désormais notre rapport au monde.
Marie-Christiane
Mathieu, artiste en nouveaux médias est détentrice d’un doctorat
en Etudes et pratiques des arts de l’Université du Québec à
Montréal. Elle a participé à de nombreux événements
nationaux et internationaux et a publié dans différentes revues
d’art dont le plus récent paru dans Parachute no119, au printemps 2005.
Quatre communications présentées à Chicago, à Québec,
à San Jose, (US) et à Berlin,(All) ont été publiées
dans les recueils du SPIE (The international Society for Optical Engineering)
et du IS&T/SPIE Electronic Imaging. Récipiendaire de plusieurs prix
et bourses du CALQ, du CAC, du CRSH et de la Fondation Shearwater, Marie-Christiane
Mathieu enseigne au département d’histoire de l’art de l’Université
du Québec à Montréal et à l’École multidisciplinaire
de l’Image de l’Université du Québec en Outaouais. Elle est directrice
générale du Studio XX à Montréal.
OMAR CHERKAOUI
Professeur
au département d’informatique, UQAM
Directeur du Laboratoire en recherche en téléinformatique
ARTgrid : NOUVEL HORIZON DANS LA COLLABORATION CYBERCULTURELLE
(Conférence présentée par Jason Martin)
Pour
les artistes, la coordination et la collaboration sont les activités
clés qui sont omniprésentes dans les projets d’animation 3D. De
plus, les chargés de projet et les artistes doivent travailler ensemble
pour assurer que le projet soit livrer à temps. Pour ceci, des échéanciers
et une communication efficace doivent être mis en place. Malheureusement,
il a des obstacles inattendus qui surviennent et qu’ils risquent de retarder
un projet. Ces obstacles peuvent être une tâche manquée,
une mauvaise communication et même une sauvegarde qui écrase un
fichier important.
ARTGrid est une
plateforme de coordination et de collaboration qui est conçue spécifiquement
pour les artistes et les chargés de projets. ARTGrid offre des outils
qui facilitent l’administration de la charge de travail et permettent de faire
le suivi des contributions au projet. Nous allons démontrer comment ARTGrid
aide les artistes et les chargés de projet en leur donnant les outils
nécessaires pour coordonner et collaborer aux projets d’images de synthèse
3D.
ARTGrid permet
aux chargés de projets de :
1) diviser les tâches du projet;
2) assigner équitablement les tâches aux artistes;
3) fusionner les contributions des artistes pour finaliser un projet.
ARTGrid offre aux
artistes des outils efficaces et faciles à utiliser :
1) ouvrir, sauvegarder, fermer leurs fichiers directement à partir d’un
serveur informatique sans jamais écraser un fichier existant;
2) faire le suivi de l’historique de leurs activités de projet;
3) annoter leur fichier si nécessaire.
ARTGrid a été
financé par CANARIE.
Omar Cherkaoui
est professeur au département d’informatique de l’UQAM. Il
a obtenu son Ph. D. en informatique à l’Université de Montréal
en 1990. Il est le directeur du Laboratoire de recherche en téléinformatique
de l’UQAM où il dirige des projets dans les domaines avancés
de la gestion de réseau à haut débit et des nouvelles applications
multimédias surimposées aux réseaux IP telles que la modélisation
et le développement de plateforme d’art médiatique, le répertoire
dynamique de personnages virtuels et de sélecteur morphologique, d’implantation
du protocole SNMP-v3, de la construction d’ontologie sur les télécommunications
sans-fil et finalement l’architecture de fibres optiques.
Il est impliqué
dans le comité du CIAM (Centre Interuniversitaire des Arts Médiatiques)
et d’Hexagram. Il est évaluateur de projet pour plusieurs organismes,
dont CANARIE et Patrimoine Canada.
Il
est l’auteur de « La téléinformatique » et «
La téléinformatique : de la conception d’un réseau aux
applications », il est coauteur de « La gestion de réseau
» et de plus d’une centaine articles. Il est un critique pour des journaux
et des magazines tels que J-SAC (IEEE), JNSM (Kluwer), ComMag (IEEE), IM, NOMS,
DSOM. Il est aussi membre de IEEE, ACM et GGF.
SHA XIN WEI
Professeur associé
Départements d’informatique et des beaux-arts
Uniiversité Concordia
POÉSIE DES ESPACES PERFORMATIFS
Durant cette conférence,
j’aborderai quelques-unes des questions qui motivent des installations
comprenant des terrains de jeu interactifs et des événements tels
que TGarden, txOom at trg, ansi que les qualités qui permettent d’expérimenter
de tels espaces comme des événements ludiques. Mon
intérêt dans ces espaces médiatiques réactifs provient
de deux conversations entrecroisée. La première aborde les questions
d’agents, de langage et d’ontologie hybride, sur lesquelles nous
mettons en jeu des étiquettes et des concepts tels que « interaction
»,, « carte », « système », « grammaire
», « expression » et « humain ».
La seconde est un ensemble spécifique de tentatives par deux praticiens
du théâtre expérimental pour créer des événements
dans lesquels les participants peuvent physiquement prendre conscience et expérimenter
corporellement des rencontres radicalisées des notions d’agent,
du moi, du désir et de l’action. Comment
pouvons-nous créer des espaces sensibles et réactifs dans lesquels
des gestes initialement involontaires, ordinaires, non connotés, spontanés,
peuvent acquérir une charge symbolique perceptible ?
Ce sont-là des questions pratiques, qui peuvent être uniquement
explorées matériellement, corporellement, dans des espaces physiquement
construits et lors d’événements impliquant des participants.
Nous avons décidé de les explorer dans le cadre d’une recherche
sur la performance. Nous avons ainsi conçu des installations-événements
situées à la frontière entre l’improvisation expérimentale
en comité restreint et la performance ouverte avec public.
Maintenant, ces mèemes questions au sujet de l’événement
ont également une inflexion micro-texturale radicale. Des technologies
telles que les médias informatisés, la (re)synthèse audio
et vidéo en temps réel, les senseurs grand public à bas
prix, peuvent-elles être incorporées dans la mise en scène
d’événements expérimentaux ? En dépit de tout
ce que nous pouvons dire, la pierre résiste, l’arbre verdit, et
les programmes informatiques plantent. Si nous désirons que la matière
agisse différemment, nous ne pouvons simplement la légiférer
ou la régir par le seul crayon. Nous devons également réaliser
un substrat matériel symbolique qui réagit différement
de la matière ordinaire.
Le genre
d’événements que je décris, et que nous explorons
au sein du Topological Media Lab, sont collectifs, co-présents, intégrés
et a-linguistiques. Le potentiel de contact physique est une condition pour
que ces expériences incorporées et collective puissent mener à
une phénoménologie expérimentale. Ils sont conçus
pour trois participants ou plus, afin de déstabiliser d’emblée
la formation de paires, en tentant de maintenir l’aspect improvisé
de la situation. J’utilise le mot « incorporé » pour
insister sur le fait que les corps de chair des participants se meuvent et agissent
ensemble dans la co-construction de l’événement. La limite
entre acteur et spectateur est dissoute, de façon à ce que n’importe
qui puisse devenir acteur et agent de changement, ou spectateur et témoin
de l’événement. L’environnement ambiant est empli
de médias, empli de sons et de vidéos, de matériaux physiques
denses, pour que ses habitants évoluent dans une matière compacte
qui réagit et évolue, en faisant évoluer le déroulement
de l’action.
Je
pose la question de savoir si et comment de tels espaces peuvent servir de lieux
pour des expériences radicales sur le corps architectural.
Sha Xin-Wei est
Directeur de la Chaire de recherche du Canada sur les nouveaux arts médiatiques
et professeur associé de la Faculté de Beaux-Arts et de la Faculté
d’informatique de l’Université Concordia. Il est directeur
de l’axe Textiles Interactifs et Ordinateurs Vestimentaires de l’Institut
Hexagram. Il dirige le Topological Media Lab, un studio-laboratoire d’étude
du mouvement et de la matérialité tant d’une perspective
de programmation que phénoménologique. Il a une formation en mathématiques
des Universités Harvard et Stanford et a travaillé plus d’une
décennie dans les secteurs de la programmation scientifique, des mathématiques,
de la modélisation et de la visualisation de données scientifiques
et de structures géométriques.
En 1998, il a co-fondé
le collectif artistique Sponge à San Francisco qui cherche à construire
des études publiques en perception et en phénoménologie.
Avec Sponge et d’autres artistes, il a dirigé des installations/événements
dans des espaces d’art expérimental reconnus tels que Ars Electronica
(Autriche), V2 The Netherlands, MediaTerra (Grèce), Banff Canada, Future
Physical United Kingdom et Postmasters (New-York). Ces œuvres ont été
récompensées par des prix décernés par des fondations
culturelles telles que la Fondation Daniel Langlois pour l’art et la science,
la Fondation LEF, le Fonds Creative Work (New-York) et la Fondation Rockefeller.
Après avoir
obtenu un doctorat interdisciplinaire en 2001 à l’Université
Stanford, il s’est joint à la Faculty of the School of Literature,
Communication and Culture (LCC) du Georgia Institute of Technology (Atlanta)
en tant que professeur d’études critiques en sciences, technologie
et arts médiatiques.
Ses projets de
recherche incluent les espaces médiatiques interactifs TGarden, les environnements
urbains contrôlables par la voix, le «soft-wear» à
contrôle gestuel, des environnements utilisant des senseurs, des tissus
«actifs», des réseaux de senseurs sans-fil et des synthèses
sonores et visuelles en temps réel. Il est co-éditeur de la revue
Artificial Intelligence and Society, et est professeur invité au département
d’Histoire des sciences de l’Université Harvard et du Program
in Science, Technology and Society du MIT, écrivant à propos de
l’agencement, de la matérialité, de la performance et des
médias topologiques.