13 | 03 | 2006 @ SAT :: Les lundis d’HEXAGRAM
18h – gratuit
Ouvert à tous,
ce cycle de conférences a pour but de diffuser les travaux d’Hexagram
au sein de la communauté des créateurs/chercheurs de l’Institut, des artistes
indépendants en arts technologiques et médiatiques, et du public en général.
À ce titre, les
chercheurs pourront présenter non seulement les travaux qu’ils effectuent au
sein de l’Institut ou subventionnés par ce dernier, mais encore les travaux
qu’ils développent ou ont développé à l’extérieur. Chaque soirée regroupera
un étudiant boursier du Centre Interuniversitaire en Arts Médiatiques (CIAM),
un professeur/chercheur de l’UQAM et un professeur-chercheur
de Concordia pour des présentations de 30 minutes suivies d’une
période de questions.
Conférenciers :
Martin Leduc, CIAM ; Martine Époque, UQAM
; P.K. Langshaw, Concordia
Plus d’info à :
www.hexagram.org
MARTIN
LEDUC
Création
sonore collective et l’instrument interactif Totem Sonique
L’instrument a
pour but de rassembler les participants par la matière qu’ils
génèrent et d’ainsi permettre un autre rapport au sonore. L’automate
transforme
dynamiquement cet univers collectif, « écoute et réagit
» pour unifier et
parfois surprendre. L’automate performe aussi lorsque laissé à
lui même,
réintroduisant des fragments du passée (mémoire collective)
et des mélopées de
rétroactions subaquatiques. Le plus fascinant de notre rapport à
la musique, est
que nous en sommes de grands consommateurs, mais peu nombreux à en «
jouer ». La
compétition, la standardisation laisse trop peu d’espace au jeu et à
l’échange.
Music is sounds disait John Cage. Pourtant, pour la trop grande majorité,
Xenakis ou Zorn ce n’est pas de la musique. Je crois que l’interactivité
et la
nouvelle lutherie peuvent répondre à ce double besoin qui est
de « jouer » de la
musique et de vivre des expériences collectivement édifiante.
Biographie
:
Je trouve une guitare dans l’eau à Ottawa. Sans formation, à 12
ans,
j’entreprend d’expérimenter à ma façon en combinant des
instruments modifiés à
des prises de son diverses : trains, insectes, architectures sonores ready-made
(phare-instrument). L’anthropologie (UdM) m’ouvre à la variabilité
des rituels
humains, plus tard l’interactivité viendra donner une autre profondeur
à l’idée
des rituels contemporains. Multiples expérimentations et collaboration,
3 ans
avec un groupe d’amis The Others. Multimédia au collège Maisonneuve,
travail en
production chez Pixcom interactif, maîtrise à l’UQAM en multimédia,
quelques
cours en électroacoustique à l’UdM, expositions à Montréal,
États-Unis, Brésil,
grace à Molior et Jean Décarie. Je suis présentement chargé
de cours ainsi qu’en
résidence chez Avatar pour la confection de Cordes, un nouvel instrument
interactif.
PK LANGSHAW
realité
ceci est___________et n’est pas____________
de la technologie
Il y a un potentiel vaste qui peut être tiré des concepts et fonctions
reliés à
la mémoire ainsi qu’a la pensée- des images et des mots isolés
qui peuvent se
transformer en couches de compositions narratives fluides/fragmentées/unifiées.
C’est une simplicité et une
complexité dans la nature sublime de la pensée qui m’intéresse.
Manifestation poétique sur la mémoire : les êtres humains
ont une nette tendance
à organiser, à classer et à établir des modèles.
Cette tendance compense peut-
être l’impuissance (en dehors de l’état contemplatif) à
vivre continuellement au
mouvement des idées ou du chaos. Bien que nous nous efforcions de simplifier
les
objets/images/textes que nous regardons/observons/percevons comme une réalité
ordinaire simplifiée ils demeurent tous des compléments quantiques
de
projections complexes, et dévoilées, d’un ordre dimensionnel bien
plus profond
et élevé, enchâssé dans notre mémoire, le
paysage des rêves et de la réalité. La
série de productions artistiques dans le cadre du d_verse research collectif
est
une série de récits non linéaires médiatisés
pour des environnements sensoriels
et fondés sur la mémoire d’un point de vue thématique.
Projet 1: Nomadic
[per]Forms: [re]Appearance and [sub]Verse comprend la
programmation d’un système d’extraction multiniveau qui sélectionne
dynamiquement des fichiers multimédias dans une banque de données
et les lit en
fonction d’annotations textuelles techniques et relationnelles. _Ce passé
– ou
cette mémoire – que l’individu convoque peut ne pas être «
réel ou absolument
vrai », mais peut s’avérer important en tant que tentative conciliatoire
pour
trouver sa « présence vraie ».
Projet 2: ocd_sign
est la marque d’une serie de production bimensuelle en design
basé sur un [des]ordre culturel obsessif compulsif utilisant le web comme
moyen
d’étude de la culture consumériste en ligne.
Projet 3: algorhythmic
transit[ions] of the self: in poetry and performance Nous
imaginons un environnement hybride de poésie, performance et technologie
dans
laquelle la transition et la transaction entre senseurs, artistes et l’espace
doit être aussi flexible et nomade que les concepts de contemplation.
Biographie
PK Langshaw est professeure agrégée et directrice du Département
de design et
d’art numérique de la Faculté des beaux-arts de l’Université
Concordia. Elle est
titulaire d’une maîtrise en arts plastiques – en création – de
l’Université du
Québec à Montréal. __Sa praxis mixte, issue de la poésie
concrète, s’accompagne
des rapports quantiques entre texte et image. L’interactivité entre,
d’une part,
performance et interprète et, d’autre part, mappages de la « mémoire
» numérique
suppose des caractères – tout autant que des caractéristiques
– nomades, c’est-
à-dire adaptatifs au public et à l’environnement. _Madame Langshaw
participe à
bon nombre de productions, symposiums, recherches interdisciplinaires en design
informatique et social, dont un traitant de l’art des lieux publics. Son projet
continu de recherche concertée [Hexagram], “Nomadic [per]Forms:
[re]Appearance
and [sub]Verse” comprend la programmation d’un système d’extraction
multiniveau
qui sélectionne dynamiquement des fichiers multimédias dans une
banque de
données et les lit en fonction d’annotations textuelles techniques, sémantiques
et relationnelles. __PK Langshaw a enseigné à tous les niveaux
du programme de
design; elle a également animé des ateliers et des séminaires,
supervisé des
études indépendantes et des stages. Ses intérêts
ont pour objet principal le
design social et écologique, qui fait prendre conscience à l’étudiant
de la
réalité de la conception dans et pour la collectivité et
pour les membres qui la
composent, ainsi que dans et pour le milieu naturel et le milieu bâti,
du
processus de conception en passant par la production jusqu’à la promotion.
MARTINE
ÉPOQUE
Danse et MoCap
: un point d’étape
Sur la base de
nos travaux numériques 3-D pour l’écran réalisés
depuis 2001 à
partir de capture magnétique et optique du mouvement, nous ferons le
point sur
les avantages et inconvénients que nous avons rencontrés en tant
que
chorégraphes dans l’utilisation de ces systèmes. Ceci nous permettra
d’introduire et présenter notre projet actuel de création chorégraphique
pour
l’écran, No body dance, un Sacre du printemps de particules. Basée
sur un
paradigme d’écriture chorégraphique que nous avons nommé
« le paradigme de danse
sans corps », la réalisation de cette infochorégraphie de
particules réclame une
hybridation constante de la danse avec ces outils numériques sophistiqués
que
sont la Motion Capture, le traitement 3D et les logiciels de traitement de
fluides. Des exemples visuels des premiers tests effectués seront montrés.
Biographie
Détentrice
d’un Certificat d’aptitude au professorat d’éducation physique et
sportive (CAPEPS) avec majeure en danse de l’École normale supérieure
d’éducation physique et sportive de Paris (1965), d’un Certificat de
rythmique
Jaques-Dalcroze (Genève, 1967), d’une formation de maîtrise en
composition
musicale (Université du Michigan, 1975), Martine Époque enseigne
au Département
d’éducation physique de l’Université de Montréal de 1967
à 1974, puis au
Département de danse de l’UQAM à partir de 1980. __Chorégraphe
prolifique dont
les œuvres pour la scène et l’écran sont diffusées
internationalement sur scène
et à la télévision depuis les années 70, elle est
lauréate du prix de
chorégraphie Clifford.-E.-Lee 1983 (Alberta) et du Prix du Québec
Denise-
Pelletier (arts d’interprétation) 1994. __Elle a à son actif de
nombreuses
conférences et publications, dont les livres Arts et technologies (LYON,
1995,
Les chemins de la recherche, no 27) et Les coulisses de la nouvelle danse au
Québec : le Groupe Nouvelle Aire en mémoires (STE-FOY, 1999, Les
Presses de
l’Université du Québec). __Figure phare de la scène chorégraphique
québécoise,
elle fut la fondatrice et directrice artistique du célèbre Groupe
Nouvelle Aire
( 1968-1981) d’où sont issues la plupart des grandes figures de la danse
contemporaine québécoise des années 80 et d’aujourd’hui,
dont les Fortier,
Laurin, Lecavalier, Leveillé, Lock, Soulières. On lui doit également
la création
du Département de danse de l’UQAM (1985), qu’elle a dirigé durant
une douzaine
d’années, ainsi que celle de son laboratoire-galerie de recherche-création
libre
pour les étudiants en danse aux trois cycles d’études de l’UQAM,
la Passerelle
840. __Initiatrice du programme de maîtrise en danse et de la fondation
de
l’Agora de la danse, elle est connue pour ses recherches et créations
en danse
et technologies. Responsable de l’implantation des champs d’études en
technochorégraphie et vidéodanse au baccalauréat et à
la maîtrise en danse de
l’UQAM, elle est la fondatrice du Laboratoire d’applications et de recherches
en
technochorégraphie (LARTech, 1999) dont elle partage la direction avec
Denis
Poulin, réalisateur et infochorégraphe, coordonnateur du Département
de danse au
Collège Montmorency de Laval.