La Société des arts technologiques vous ouvre ses portes jeudi le 12 février à 17h au 1195 boulevard Saint-Laurent à l’occasion d’une rencontre conviviale où seront dévoilés les plans du nouvel aménagement de ses installations par Nomade architecture, la présentation des projets actuellement en création et le lancement d’un nouvel appel à projets pour des résidences de création en immersion.
Assistez en exclusivité, à la projection multimédia immersive « Entre ciel et terre », un court métrage réalisé pour l’événement Domagaya à l’occasion des festivités du 400e de Québec. Vu par plus de 10 000 à l’été 2008, cette oeuvre de Bernard Hébert et de Jean Ranger, sera présentée à même notre maquette création le « Labodôme ».
Le nouvel immeuble multifonctionnel dédié à la production, la formation et la diffusion des arts technologiques se déploiera sur 45 000 pieds carrés dès le printemps 2010 et offrira un lieu d’accueil agrandi, techniquement amélioré et des espaces de travail réaménagés pour les artistes chercheurs et les organismes partenaires.
Une galerie éclatée se déploiera sur différents niveaux et dans tous les espaces du nouvel aménagement de l’immeuble. Installations en nouveaux médias et œuvres interactives investiront le nouvel aménagement de lieux modulables évoluant selon les besoins.
L’intégration des œuvres au projet architectural est le fruit d’une collaboration soutenue entre les architectes (Agence NOMADE), la direction artistique de la SAT, son réseau de chercheurs ainsi bien sûr les artistes québécois et internationaux sollicités pour créer des oeuvres originales qui seront inaugurées au printemps 2010.
Jeune firme innovante de Montréal et figure de proue de la relève architecturale au Québec, NOMADE œuvre en idéation et développement de projets, en architecture et en design urbain. La firme de création est reconnue autant pour ses projets percutants et créatifs que pour son processus de travail ouvert et participatif. Dès 2001, NOMADE s’est distingué comme finaliste pour le concours international de la Grande Bibliothèque du Québec et encore, en 2003, pour le concours international du Complexe culturel et administratif de Montréal, qui comprenait la future Maison de l’OSM.
Au cours des 9 dernières années, NOMADE a remporté plusieurs concours à l’internationale et a été très actif en Chine, participant à plusieurs projets culturels d’envergure dont la Place centrale de Tianjin et le complexe sportif et culturel de Shenzhen. Parallèlement à ces initiatives, NOMADE a aussi été très actif sur le marché local, contribuant à la conception et à la réalisation d’une grande diversité de projets primés comme le Spa Balnéa (Grand Prix, concours Commerce Design), le Couvent Outremont (prix Patrimoine, Montréal), le Centre des femmes de Montréal (prix Orange) et l’édifice H+G (prix Canadian Architect). Impliqué dans le milieu culturel de la métropole, NOMADE œuvre au développement du Quartier des spectacles depuis 2004. NOMADE a également collaboré avec le Cirque du Soleil sur plusieurs de leurs initiatives dont le complexe récréotouristique du Bassin Peel, le Jackie Gleason Theater à South Beach Miami et l’esquisse pour le Pavillon de Shanghai 2010.
PHOTOS DE PROJETS SAT-expo
Ainsi, l’année 2009 marquera un virage important pour la SAT où pendant les travaux de rénovation et d’agrandissement, qui débuteront dès juin 2009, l’équipe de la SAT en profitera pour donner à sa programmation un nouvel élan.
Une fois les travaux terminés, la SAT pourra offrir des espaces plus spacieux et mieux équipés aux artistes en résidence, redéployer la SAT[exposition] pour présenter un plus grand nombre d’œuvres originales simultanément, ajouter une vitrine permanente sur les bidouilleurs/chercheurs/programmeurs, agrandir son école pour mieux l’adapter aux différents programmes de formation et inaugurer un toit terrasse jumelé à un restaurant atelier pour jeunes chefs.
Riche des années antérieures et marquées par l’éclectisme de ses expositions, la SAT a rassemblé plus de 10000 visiteurs dans son espace Galerie.
Dans l’aménagement de son nouvel édifice, la SAT souhaite incarner le foisonnement créatif et place de l’artiste au centre du dispositif architectural. La SAT sollicite des artistes québécois et internationaux pour créer des oeuvres originales
Les artistes Jean-Jacques Lemêtre (Paris) compositeur et interprète auprès d’Ariane Mnouchkine au Théâtre du soleil depuis plus de 20 ans. Il est l’auteur de « Babel Symphonie », une orchestration des voix parlées recueillies depuis plus de 15 ans partout dans le monde, est invité à la conception de la « JJBox », un caisson acoustique de 4m x 4m qui recrée les conditions optimales pour une expérience auditive de Babel Symphonie.
Luc Martinez (Nice) concepteur audio pionnier dans la production de projets en réseau et artiste multimédia dont les travaux sont sélectionnés pour Marseille 2013 capitale européenne de la culture, propose de recréer le pourtour de la Méditerranée, grâce aux technologies multimédias des réseaux haut débit. Martinez réalisera une installation sonore tel un « Mur de son » qui interagira avec « Pixieness » une marquise lumineuse du concepteur lumière Axel Morgenthaler.
Axel Morgenthaler (Suisse), résidant à Montréal depuis de nombreuses années est artiste éclairagiste. Il signe des œuvres en lumière notamment pour le Quartier des spectacles et pour la STM, il collabore aussi avec des artistes – danseurs, musiciens ou comédiens – en concevant l’éclairage de leurs spectacles.
Yan Breuleux (Montréal) créateur d’une installation interactive destinée au jeune public la « SATinoire » et Pascal Boucher (Québec) concepteur de « L’Entité » seront parmi nous pour présenter leurs projets d’installations et d’œuvres intégrées aux nouveaux espaces.
Tous présenteront leurs projets d’installations et d’œuvres qui seront inaugurées à l’ouverture des nouveaux espaces.
Cliquez ce lien pour accéder aux projets et à la biographie des artistes qui investiront la SAT[exposition] en 2010.
La rencontre sera également l’occasion de prendre connaissance de l’ouverture d’appel de projets le « Labodôme », résidences de création de film immersif pour la SATosphère, une sphère de 18 mètres de diamètre, lieu d’accueil de prestations, de rencontres, d’interventions et d’expérimentations axées sur les arts technologiques et numériques qui sera érigé sur le toit de la SAT en 2010.
Deux artistes français ont été retenus, le compositeur français Jean-Jacques Lemêtre, musicien collaborateur du Théâtre du Soleil pour travailler à la réalisation d’un projet d’installation permanente intitulé JJ Box et en collaboration avec Luc Martinez pour la conception du dispositif acoustique.
La JJ Box est un caisson acoustique de 4m X4m fait de bois serti de haut-parleurs (transducteurs) qui utiliseront la surface de bois du caisson comme surface de réverbération. Ce caisson permettta une écoute dans des conditions acoustiques optimums et une expérience auditive unique et personnalisée de l’œuvre Babel constituée d’un répertoire de 45 heures de voix parlées orchestrées par Jean Jacques Lemêtre. La programmation de l’ensemble de l’œuvre sera offerte dans son entièreté sur des cycles 45 semaines .
Le caisson d’écoute JJ Box se veut un véritable instrument de lutherie où le visiteur prend place à l’intérieur. Luc Martinez est invité à participer à la conception du caisson avec Jean Jacques Lemêtre et à diriger les équipes acoustiques de la SAT pour faire du JJ Box une installation originale à la fois pérenne et modulable.
Jean-Jacques Lemêtre est musicien, compositeur et interprète. Il se définit lui comme un ouvrier musical. Il collectionne plus de 2500 instruments de musiques, dont il possède pour certain d’entre eux le dernier exemplaire. Il a enregistré depuis 15 ans plus de 1800 langues et dialectes du monde entier. Il est le seul dépositaire de ce patrimoine qu’il a lui-même constitué. Uniquement des voix, qui sont pour lui autant de notes. Avec cette partition singulière, il compose une symphonie qu’il se plaît à appeler : « Babel Symphonie ». Ce travail de recherche et de composition est unique et pour l’instant n’a fait l’objet d’aucune diffusion.
Dans un deuxième temps, Luc Martinez travaillera avec le concepteur lumière montréalais Axel Morgenthaler afin créer une œuvre audio originale qui interagira avec la marquise lumineuse designée par Axel Moregenthaler :: Pixieness.
Luc Martinez a créé le Mur d’Alice pour la Cité des sciences de la Villette pour ce projet à Montréal, Luc Martinez reprend l’idée d’accueillir le public avec un mur sonore qui dès l’extérieur, à l’entrée de la SAT, incitera les passants, curieux et visiteurs à interagir avec les séquences sonores qui seront programmés par le duo Martinez et Morgenthaler.
Luc Martinez est compositeur et musicien, artiste multimédia et concepteur sonore, reconnu pour son approche muséographique (Mémorial De Gaulle, Cité de l’Immigration, Muséum Histoire Naturelle MNHN…) ou ses installations interactives (Mur sonore, Parvis de la Cité des Sciences La Villette). Il a été co-directeur du studio du Cirm, Centre National de Création Musicale, de 1989 à 1999. Depuis 1990, il développe plusieurs systèmes interactifs destinés aux expositions permanentes, aux installations ou au spectacle vivant. Depuis 1991, il réalise des concerts sur réseau entre musiciens distants reliés par des connexions haut débit, transmettant des données sonores et visuelles entre la France et les USA, le Brésil la Suisse, l’Afrique du Sud, le Sénégal, la Grande-Bretagne et le Québec. Il a récemment monté un nouveau studio de recherche dédié entièrement au design sonore : Médialoft. Son Projet “Mers en Ligne“, mettant en réseau permanent tous les ports de la Mediterranée est sélectionné dans le cadre de Marseille 2013 (Projet #42).
Jouer avec la lumière, la transformer, lui donner vie, taquiner l’œil, s’amuser de ses intensités, de ses variations pour donner à voir une œuvre mouvante, mutante intégrée à l’esprit du lieu et de son environnement urbain, voilà le pari de l’œuvre proposée par Axel Morgenthaler pour la SAT.
Inspiré par l’oeuvre d’Henri Matisse de 1919, intitulée « Les Persiennes » présentant une femme assise, bercée dans la lumière du soleil, Axel Morgenthaler développe pour la SAT une persienne technologique.
Il s’agit d’une persienne technologique sur dimensionnée, accrochée à l’intérieur de l’édifice, et se déroulant sur toute la surface de la façade, ainsi que sur le plafond du hall : soit 15 mètres de hauteur sur 6 mètres de largeur. Le dispositif constitue un écran artistique, une seconde peau, la peau technologique de la SAT. Le dispositif permet à la fois de diffuser une œuvre lumineuse et de refléter environnement immédiat.
Le store technologique repose sur le principe simple de la persienne ajourée avec des lattes épaisses. Il s’agit pour l’artiste d’utiliser un objet traditionnel, de le transformer en oeuvre technologique pour créer un jeu de lumières pour l’usager et pour le passant.
Plus de détails sur l’œuvre vous seront présentés lors de l’événement.
Axel Morgenthaler, originaire de la Suisse, réside à Montréal depuis de nombreuses années est artiste éclairagiste. Il signe des œuvres en lumière et il collabore aussi avec d’autres artistes – des danseurs, des musiciens ou des comédiens – en concevant l’éclairage de leurs spectacles.
Pour Axel Morgenthaler, la lumière est un matériau polyvalent, proche de l’humain, une matière à modeler qui touche plusieurs disciplines de différentes façons. La physique permet de comprendre la nature de ce matériau. La biologie de l’œil nous amène à comprendre comment le corps perçoit la lumière. On peut aussi s’intéresser aux aspects psychologiques de la perception de la lumière. L’éclairage fournit les ambiances, dirige l’attention. Comme on installe la lumière dans des espaces, il faut alors s’intéresser à l’architecture. Pour mieux la manipuler, pour varier les couleurs, les textures et l’animation de la lumière projetée, il faut maîtriser la technologie. C’est en incorporant tous ces aspects que l’éclairagiste aborde son travail artistique.
« Je conçois l’espace comme une matière qui reçoit la lumière, un lieu où lumière et matière entrent en dialogue pour créer des canevas éphémères. Le fondement de ma démarche, c’est le triangle de la perception qui se compose de la lumière/source, de la matière/réceptacle et du spectateur qui les absorbe toutes deux. Sans le regard humain, sans son discernement des ondes lumineuses, la lumière n’existerait pas.»
Axel Morgenthaler travaille le pixel depuis de nombreuses années et souhaite avec cette oeuvre confirmer ce qu’il développe depuis longtemps : à savoir que le pixel est bien plus qu’un simple support de diffusion, mais porte en lui toutes les caractéristiques d’oeuvre.
Ainsi la persienne technologique diffuse le pixel, le tend vers le flou, et crée une forme nouvelle qui se transforme sans cesse dans un rythme qui lui appartient. La lumière sous l’impulsion de l’artiste devient texture.
La SATinoire est un projet d’espace intelligent utilisant des surfaces glacées comme d’interaction entre l’image et le public. L’utilisation de lumières LED, de projections multiples et de senseurs vidéo servent à créer une expérience hivernale amplifiée. L’expérience est ludique et utilise la présence du public comme déclencheur de l’image pour la création de jeux vidéo ou de lumières interactives.
Trois éléments composent la trame exploratoire de l’expérience :
Les ingrédients de l’expérience sont simples. Permettre de créer un lieu extérieur permanent à Montréal pour la conception de spectacle extérieur utilisant les toutes dernières innovations dans le domaine de la multi-projection et détection de présence. L’ensemble de ces technologies ont déjà été abordées par la SAT, il s’agit de concevoir une solution souple qui servira à une première œuvre, mais qui aussi permettra à d’autres artistes d’améliorer le système. Il n’est pas exclu d’ouvrir un champ de recherche sur l’interaction entre la vidéo-projection et le public pour des projets exterieurs.
« Ce projet est inspiré par ma toute première expérience dans le domaine des arts médiatiques, le projet Neige sur Neige. En composant pour un écran de neige, j’ai été séduit par les ingrédients de la recette en quelque sorte: un événement, un dispositif de diffusion et une expérience in situ dans un contexte nouveau. Un autre projet a participé à l’éclosion de l’Idée. Lors de ma visite à l’exposition EXPO2002 en Suisse. Ada était un environnement interactif intelligent répondant au comportement du public. Mentionnons enfin le projet Blinkenlight, un jeu de lumière entre des édifices et le public. »
L’idée sous-jacente au projet consiste à ne pas seulement provoquer de l’interaction avec l’image, mais ajouter une mémoire à celle-ci. La mémoire de l’interaction permet de créer, par exemple : la création d’un parcours des patineurs sur la glace, la mise en place d’objets ludiques et intelligents qui interagissent avec les patineurs, l’ajout de couleur selon la dimension de la personne sur la glace. La création de parcours sur la glace et de concours de patinage interactif, etc.Enfin, avec les développements récents du logiciel Jitter, il est désormais assez facile de penser la mise en mémoire de multiple action réalisée en temps réel.
Il ne s’agit pas de miser sur une technologie, mais bien sur la création d’une expérience particulière du patinage ou de l’hiver québécois.
Inspirations:
http://www.expo-archive.ch/eng/index.html?siteSect=771&sid=4292698
http://www.blinkenlights.de/
De la performance et de l’installation pour des dispositifs immersifs multi-écrans jusqu’à la réalisation de projets interactifs en ligne, Yan Breuleux œuvre dans le domaine de la vidéo expérimentale. Son travail a été présenté au Canada, en Europe et au Japon. Ses productions ont été diffusées dans plusieurs festivals internationaux d’art numérique reconnus tels que Ars Electronica, ISEA, Transmediale, Dissonanze, TransArt, MixedMedi et Elektra. Ses animations en ligne ont été présentées au Musée du Québec, de Rimouski et au New Museum of Contemporary art of New York. Il vient de terminer un projet d’installation intéractive utilisant six écrans HD contrôllé à l’aide d’un écran tactile pour le Centre de la Francophonie des Amériques.
www.ybx.ca
www.purform.com
www.yanbreuleux.com
À l’entrée, le mur d’acceuil de la SAT s’étend sur une surface de 8 mètres de long sur 3 mètres de hauteur. Artiste en résidence depuis 2008, Pascal Boucher a conçu une oeuvre originale autour de l’expérience de l’image et de l’interaction.
Le projet L’Entité vise à développer un personnage numérique abstrait, qui réagit à la présence humaine et développe une communication de base avec les personnes présentes dans le champ de capture. À la fois, esprit fantôme L’Entité prend forme par la voie de projection vidéo au mur et habite les lieux, les entrées, s’intéresse au public qui à son tour est incité à apprivoiser cet « esprit des lieux ». D’une certaine manière, un vecteur d’émotion que la SAT désirerait transmettre. L’Entité se veut être une sorte d’intelligence artificielle, un être numérique primaire issu de la révolution des technologies numériques. Elle se veut être une interface entre notre monde et un monde parallèle, caché.
Ce monde parallèle, ce monde invisible à l’œil nu, est celui du monde des pensées, du monde des émotions. Les réactions du système se développeront selon trois stades de complexité, visant ultimement à développer une communication de base avec l’entité. La particularité de ce travail est de créer une concordance psychologique entre le mouvement qu’effectue une ou des personnes dans le champ de capture et les réactions de l’entité. Ce travail vise également à créer une certaine vie artificielle, à faire en sorte que l’entité devienne partiellement autonome et éventuellement qu’elle puisse développer des comportements d’apprentissages.