Reflexions / Reflections ::: Johnny Ranger, Manuel Chantre
’’Si, comme nous le croyons, la pensée individualiste et la conscience privée étaient effectivement le produit de lecture et de l’écriture, alors l’utilisation des réseaux et la production d’univers mentaux sur écran devraient entraîner l’apparition de nouvelles formes d’association mentale.’’ –
Derrick de Kerckhove
“Once you fall in love with the ideas,” he exults, “that is so thrilling. There’s not much more to think about except trying to go as deep into that world as you can and being true to those ideas. You kind of get lost. And getting lost is beautiful.” – David Lynch
Équipe
Images : Johnny Ranger
Musiques et sons : Manuel Chantre
Collaborateurs
Présences en vidéo : Chanti Wadge, Luciane Pinto, Zoe Poluck, Jacob.
Voix : Paulo Ramos, Luciane Pinto, Thais.
Maquette miniature de Rio de Janeiro : Louis Phillipe St-Arnault.
Images 3-D : Francis Gélinas.
Prise de sons au Brésil : Sylvain Bellemare et Pierre-Étienne Lessard.
Photographie de maquette : Jean-Marc Abela.
Texte : Paulo Ramos.
Participation à la conception sonore : Sylvain Bellemare.
Concept
À travers une vision contemplative inspirée librement de la ville de Rio de Janeiro viennent se greffer une série de silhouettes, d’entités organiques et d’essences humaines co-existant dans de faux paysages. Le projet traite des phénomènes d’intuition et de télépathie inconscientes entre les humains et leur environnement. Une narration non linéaire propose un langage vibratoire qui alterne entre des espaces naturels et urbains, des réseaux technologiques et des courants de pensées.
L’intuition est ici traitée comme la prise de conscience immédiate et individuelle, indépendamment de la raison. Ces phénomènes renvoient à d’autres concepts tels que la perception, les sens, la sensualité, la connaissance tacite, l’expérience, la conscience, l’inspiration, l’instinct, le sentiment et l’entendement.
Le jeu narratif du projet se situe davantage dans le détournement du signifié. Sans trop savoir la manière dont le percepteur l’interprète, le signifiant (visuel, audio et musical) est ensuite détourné, détruit, transformé et interprété, pour l’éloigner de son sens généralement interprété par sa culture. L’idée est de produire une ouverture latente sur l’ensemble des textes produits et des interprétations subjectives possibles. En créant de multiples brèches de sens, le discours de l’oeuvre s’ouvre à plusieurs voies. Ce procédé permet de développer une narration non linéaire qui n’a pas de début, de milieu et ni de fin.
La première version du projet a gagné le prix dans la catégorie
« Animation numérique – projet personnel » de Grafika en 2007.