Une exposition à la croisée de la musique, de l’art, de la pop, des médias et des technologies en lien avec la scène techno
TECHNO WORLDS est une initiative du Goethe-Institut présentée à Budapest en 2021. Elle se retrouve aujourd’hui à Montréal, vous transportant du Goethe-Institut au Centre PHI en passant par la Société des arts technologiques.
Un parcours à la croisée de la musique, de l’art, de la pop, des médias et des technologies en lien avec la scène techno multiforme, aux enjeux et aux projets politiques issus des sous-cultures des années 1980 à aujourd’hui et retrace les processus d’appropriation culturelle et économique.
Vinca Petersen, Mel DJs, 1997
À LA SAT
Depuis leurs balbutiements, les raves agissent comme entité libératrice des communautés marginalisées. Jouant sur les interstices entre documentation et interprétation, TECHNO WORLDS propose une lecture alternative de la culture rave.
À travers un ensemble d’installations photographiques, vidéo et lumineuses, l’exposition dévoile un militantisme subversif où libération, découverte de soi et réclamation des espaces physiques, culturels et politiques se côtoient.
TECHNO WORLDS à la SAT comprend des photos, des vidéos et des installations de : Carsten Nicolai, Vinca Petersen, Daniel Pflumm, Lisa Rovner, Sarah Schönfeld et Tobias Zielony.
du 13 mai au 19 juin
mardi → samedi
17:00 → 22:00
LES ARTISTES
CARSTEN NICOLAI est un artiste allemand vivant à Berlin qui utilise le pseudonyme Alva Noto pour sa production musicale. Né à Karl-Marx-Stadt (aujourd’hui Chemnitz) en 1965, il fait partie d’une génération d’artistes œuvrant activement au croisement de la musique, de l’art et de la science. Très attaché au réductionnisme, il crée des expériences sonores avec ses propres codes de signes, d’acoustique et de symboles visuels. Ses projets musicaux incluent des collaborations notables avec Ryuichi Sakamoto, Ryoji Ikeda (cyclo), Blixa Bargeld et Mika Vainio.
L’œuvre musicale de Nicolai se reflète dans son travail d’artiste visuel. Inspiré par les systèmes de référence scientifiques, il traite de motifs mathématiques tels que les grilles et les codes, les erreurs et les structures aléatoires, ainsi que le phénomène d’auto-organisation. Ce faisant, il repousse constamment les frontières entre les différents genres artistiques. Depuis sa participation à la documenta X (1997) et aux 49e et 50e Biennales de Venise (2001 et 2003), ses œuvres ont été présentées dans le cadre d’expositions dans des musées et galeries renommés du monde entier.
VINCA PETERSEN vit à Ramsgate. À l’âge de 17 ans, elle a quitté la maison de son enfance dans le Kent pour s’installer à Londres, vraisemblablement pour aller à l’école d’art, mais en réalité pour vivre dans des squats, travailler comme mannequin sur les marges les plus avant-gardistes de la scène musicale et de la mode, et se laisser entraîner dans la scène des raves et des « free parties » qui fleurissait au Royaume-Uni à la fin des années 1980 et au début des années 1990.
Au fur et à mesure que cette scène s’est circonscrite et commercialisée, ses éléments les plus extrêmes ont été repoussés dans les marges et Petersen a quitté le Royaume-Uni pour rejoindre ses amis sur la route à travers l’Europe, vivant dans des bus et des vans et organisant des fêtes sur le continent. Son œuvre explore souvent le thème de la joie collective qui, selon elle, a trop peu de débouchés dans la vie contemporaine. Quand il y a si peu d’espaces publics communs, se rassembler pour récupérer ces espaces devient un acte de résistance courageux et radical. Ses alter ego, Art Nurse+ et Dr Joy, apportent un vent de fraîcheur et de gaieté aux événements artistiques ennuyeux et trop sérieux. Elle crée souvent des espaces dans lesquels les gens peuvent se détendre les uns avec les autres, ou des « sculptures sociales » dans lesquelles les gens peuvent prendre plaisir à interagir. Ses œuvres ont été exposées à la Tate Modern, à la Saatchi Gallery et à la Turner Contemporary, et elles font partie de la collection permanente du V&A Museum et de la Monsoon Collection.
DANIEL PFLUMM, né à Genève, vit et travaille à Berlin. Il a étudié en beaux-arts à l’Université Columbia de New York et à l’Université des arts de Berlin. Daniel Pflumm s’est fait connaître par ses caissons lumineux qui dissèquent les logos des marques, et par ses vidéos en boucle qui réduisent à l’essentiel la dramaturgie des publicités télévisées. Il a fondé une entreprise qui est répertoriée sous différents noms, mais qui ne produit rien d’autre que des auto représentations de logos et de symboles. Pflumm dépouille l’art médiatique de ses derniers résidus de déclarations fragmentaires et le transforme en quelque chose qui peut être placé dans le contexte de l’art et du club.
LISA ROVNER est une artiste et une réalisatrice basée à Londres. Tous ses projets créatifs, qu’il s’agisse de courts métrages, de vidéos musicales, de publicités ou d’expositions d’art, sont liés par une fascination pour les archives et le son et par son aspiration fondamentale à transformer la politique et la philosophie en spectacle cinématographique. Rovner a collaboré avec certains des artistes et des marques les plus respectés mondialement, notamment Pierre Huyghe, Liam Gillick, Sebastien Tellier, Maison Martin Margiela et Acne. Ses films ont été présentés dans des lieux d’art et des théâtres du monde entier.
Elle travaille actuellement au développement d’une comédie épisodique sur le monde de l’art et d’une série télévisée sur l’architecture révolutionnaire. SISTERS WITH TRANSISTORS est son premier long métrage documentaire.
Séances à la SAT uniquement en VOSTF
Espace SAT
le 14 mai : 17h, 18h30 et 20h
le 1 juin : 17h, 18h30 et 20h
le 7 juin : 18h00 et 19h30
les 8 et 9 juin : 17h, 18h30 et 20h
les 17 et 18 juin : 17h, 18h30 et 20h
Séances au Goethe-Institut Montreal en VOSTF ET VOA
1626 St Laurent Blvd #100, Montreal, Quebec H2X 2T1
Les 20 et 28 mai : 18h | VOSTF
Le 11 juin : 18h | VOA
SARAH ANCELLE SCHÖNFELD vit et travaille à Berlin. En se fondant sur l’hypothèse selon laquelle notre compréhension libérale occidentale du monde ne suffit pas pour remédier à la croissance mondiale de problèmes, Sarah Ancelle Schönfeld conçoit sans cesse des laboratoires et des traitements mystérieux dans lesquels elle tente de générer, au moyen de méthodes radicalement interdisciplinaires les plus diverses, des solutions, des guérisons et du sens. Sarah Ancelle Schönfeld cherche avec humour à mettre à jour les sagesses populaires. Ses laboratoires se matérialisent par le biais d’installations, de performances, de sculptures, d’instruments, de photographies et de collages. Elle intègre dans sa pratique des approches issues de domaines variés comme la science, la religion, la mythologie, la magie et la technologie. Elle étudie les différents types de production de la connaissance et de la vérité qui constituent, contrôlent et reproduisent le soi humain et l’accord que l’on appelle « réalité » dans notre monde. Ses œuvres ont été présentées dans le cadre de nombreuses expositions individuelles et collectives, notamment à Berghain/Boros Collection, à la Biennale de Strasbourg, à la Staatliche Kunsthalle Baden-Baden, à MAK Wien/Biennale de Vienne, entre autres.
TOBIAS ZIELONY, né à Wuppertal, vit et travaille à Berlin. Il a étudié la photographie documentaire à l’Université du Pays de Galles, à Newport, et la photographie artistique à l’Académie des beaux-arts de Leipzig. Tobias Zielony est connu pour sa représentation photographique de la culture des jeunes. Pour son premier projet de livre Behind the Block (2004), il a étendu ses recherches à quatre villes européennes pour observer les adolescents dans les espaces publics, souvent la nuit. Parmi les thèmes et les réalités sociales abordés dans ses recherches figurent les changements structurels, la migration et la toxicomanie, ainsi que le travail du sexe. Son approche critique du documentaire se manifeste par une esthétique précise et une relation à la fiction. Les personnes sont souvent représentées d’une manière décontractée qui tient compte du langage visuel, des gestes et des poses qu’une personne utilise pour se mettre en scène. Son œuvre The Citizen a été présentée à la 56e Biennale de Venise. Il a participé à des expositions collectives, notamment au Palais des Beaux-Arts de Bruxelles (2015) et à la 1re Biennale de Riga (2018), et à des expositions individuelles au Philadelphia Museum of Art (2011) et au musée Folkwang à Essen (2021).
Les commissaires
→ Mathilde Weh (Goethe-Institut)
→ Justin Hoffmann (Kunstverein Wolfsburg)
→ Creamcake (Collectif Berlinois)
TECHNO WORLDS est une exposition itinérante présentée par le Goethe-Institut en collaboration avec la Société des arts technologiques et le Centre PHI.
EN MARGE DE L’EXPOSITION