Micro-résidence novembre 2008 – SAT
Wonderland est un projet en nouveaux médias chorégraphiés et bâti avec et autour de dispositifs interactifs et intrusifs, tant au niveau de la captation audio, vidéo et du mouvement que du traitement et de la rediffusion. Le « terrain de jeux » initial est ici une série de tableaux chorégraphiques inspirés du Wonderland de Lewis Carrol, porteurs et témoins du récit.
Wonderland c’est tout d’abord Alice. Archétype féminin qui se situe dans un entre-monde, entre le rêve et la réalité, elle désire passer de l’autre côté du miroir . Elle entre en contact avec sa réalité intérieure, vit des conflits et se questionne sur elle-même. La chorégraphie la suit dans ses différentes rencontres et découvertes. Les mouvements sont ouverts, offerts et vulnérables. Ils trouvent leur essence dans la formation de petits moments, d’instantanés de vie. On y retrouve des signes, des symboles, des gestes impulsifs et personnels dans une ambiance féminine et féerique qui fait référence au conte. La syntaxe chorégraphique est ponctuée de silences, de regards, de moments d’abandon et d’écoute. Le rythme est fluide, soutenu et ponctué par le souffle, la pulsation qui bat, qui hésite, qui s’éteint et qui s’anime encore. Telle une poésie des images et du corps, les chorégraphies mettent en scène les personnages dans une trame narrative. Chaque tableau devient un univers temporel et gestuel unique, suivant la logique de la chorégraphie.
L’intégralité du matériel graphique et vidéo est capté « live » et provient exclusivement du public, des danseurs, de l’espace et de la matière environnante. Les images, textures et atmosphères visuelles seront projetées parfois sur les danseurs et en tout temps sur divers éléments de la scénographie.
Nous souhaitons réduire la distance entre le public entre l’acte d’assister et le récit. La performance se déroule devant et dans le public. Nous visons à placer le public, donc le dialogue en opposition au monologue, au centre de la performance.
La scénographie devra répondre au besoin impérieux d’équilibrer la relation « présence>image>son » qui limite souvent un médium à l’esthétique et à l’habillage out en permettant à chacun des performeurs d’influencer les autres. Il s’agit de permettre au public de saisir le rôle qu’on lui fait jouer et de choisir ce qu’il décide d’en faire. Combien décideront de prêter leur image aux caméras ? Leur voix aux micros ? Combien joueront à se mettre en scène pour participer à la construction du contenu et à son esthétique ? Combien choisiront la voix, plus classique, de la passivité attentive ?
Dans le cas des éléments sonores visuels de la performance, le but recherché est au sens littéral une forme d’écriture automatique générée par l’activité et la réactivité du public à la chorégraphie et à la scénographie. La maîtrise de la chaîne technique est donc primordiale.
Ces dispositifs serviront à l’intégration de la captation pendant la performance. Les caractéristiques de la captation sonore (amplitude, fréquences, etc.) servent de paramètres au traitement de la vidéo. Des données comme la lumière ou la foule servent donc également de paramètres à l’altératin du signal. Le prototype reste évidemment à affiner et à intégrer au reste de la scénogrphie.
Le but de cette résidence est donc l’assemblage de la solution matérielle et logicielle ansi que la création d’une performance qui utilise le lieu et le public à un moment précis et des capterus (visuels, sonores et spatiaux) comme moteurs de composition, de création de matière et de traitement des léments visuels, sonores et sociaux.
Équipe :
Vidéo, scénographie, et interactivité et mise-en-scène
Jean-Christophe Yacono (Yaco)
Chorégraphie, mise-en-scène et interprétation
Julie-Anne Côté
Musique, captation et dispositif
Philippe Hughes
Directrice technique et conception des éclairages
Karine Gauthier
Direction artistique
Valérie-jeanne Mathieu
Coordination
Sandra Bagaria
Caméra
Cedric Houin (Varial) et Daniel Fortin
Interprètes :
Vladimir Antaki, François Blouin, Stéphane Bilodeau, Mathilde
Bourque,Julie-Anne Côté, Mathieu Leroux, Benoit Mauffette, Bruno
Paradis, Xavier Inchauspé, Karim Waked.
Créer une performance publique qui utilise l’interactivité d’un lieu et son public en plus d’un ensemble de capteurs (son,vidéo, mouvement) comme moteurs de composition, de création de matière et de traitement des éléments visuels, sonores et huains.
Le système, est un ensemble de solutiona logiciels-matériels-capteurs s’alimente à la source-au public et son lieu d,acceuil d,abord puis aux performeurs/danseurs- et remplit les espaces de stockage avant de traiter la matière (photo, vidéo, graphique, sonore, données de mouvement).
Nous cherchons à combiner les performances visuelles, musicales et chorégraphiques avec le public comme générateurs de contenu et d’interactivité.
La prémisse est donc, qu’au commencement, rien n’existe que le lieu, le public et l’intention : créer de toutes pièces une boucle d’évènements ne partant d’aucune matière visuelle ou sonore préméditée. Le public est partie prenante de la matièer première, du contenu, de l’esthétique, de l’effet et du rythme. Le lieu est l’élément de captation en même temps que de diffusion.
Le partage et l’interaction des différents types de données (audio, vidéo, données de mouvement/déplacement) crée une émulation constante des différents modes : interactifs, visuels et sonores, ce qui provoque une réactionen chaîne, un feedback constant, entre le mouvement, l’image, le son, l’espace, la technologie et la scénographie.
Nous cherchons donc à combiner les performances visuelles et musicales, avec la danse, le public et l’espace comme générateur de contenu et d’interactivité du lieu et du moment comme moteru de coposition. Le dispositif, à son tour introspectif ou réflectif, se pense de lui-même et est capable de voir.
Le public se retrouve au centre de la performance comme Ëtre et comme déclencheur. Cette mise en scène, inspirée de la strophe « Rien n’aura lieu que le lieuÉ tirée du poème UN coup de és de Stéphane Mallarmé, implique que sane l’instant présent, à cet endroit précis, rien n’existe puisque nous n »y sommes pas. De ce texte aussi nous tirons la notion de composition aléatoire qu’apporte la participation du public, Il réagit et recrée le « texte » à chaque nouvelle lecture.
Les technologies de captation utilisées sont les capteurs visuels, sonores et spatiaux (Ex : caméra, micros, senseurs).
Les logiciels : Max MSP et Isadora
Les protocoles : mac os /OSC (Open Sound Control) / midi
Les technologies : Bluetooth et Arduino
Un serveur central permettra d’éviter les délais de latence et les blocages. Chaque intervenant (interactif, visuel et sonore) devra compresser, mixer, diffuser et répartir son matériel en temps réel.