Par Pía Baltazar, Directrice du développement arts-sciences, et Marek Blottière, gestionnaire de projets en innovation à la SAT.
De plus en plus de démarches artistiques utilisent les moyens de l’intelligence artificielle (IA), et en particulier les procédés génératifs basés sur les algorithmes d’apprentissage automatique (machine learning). Cependant, les outils de création qui permettent cette mise en œuvre sont principalement détenus par de puissants acteurs industriels, à l’image d’OpenAI, par exemple. Ceci pose un certain nombre d’enjeux pour la création et la communauté artistique en général.
La démarche de la SAT autour de l’IA et de la création artistique que nous présentons ici s’inscrit dans ce contexte. Dans le cadre de projets récemment entrepris par la SAT comme le projet ArtIA en collaboration avec Sporobole et Projet Collectif, il ne s’agit pas simplement de suivre les dernières tendances technologiques ou de s’y opposer, mais de réfléchir à comment ces outils peuvent être pensés, adaptés et développés de manière critique et constructive, en accord avec les pratiques des artistes et les valeurs éthiques qui nous sont chères.
Ce dossier entend poser les bases d’une réflexion essentielle pour les artistes et professionnel·le·s de la culture, face à des outils dont les promesses sont aussi vastes que les risques.
À la SAT, on aime parler de l’IA et réfléchir à ses enjeux, mais on aime aussi surtout explorer ses possibilités créatives, et les partager à nos communautés de pratique et à tout l’écosystème de la créativité numérique, à travers aussi bien des formations que de l’accompagnement à l’expérimentation.