0

Rencontre avec Louis-Philippe St-Arnault

Rencontre avec Louis-Philippe St-Arnault ( Directeur de production et développement immersif ) sur les derniers accomplissements de l’équipe de la Satosphère sur le plan mondial.

Entre l’acquisition en mars dernier des lunettes de réalité virtuelle Oculus Rift par Facebook ou l’annonce par le géant du divertissement Marvel d’une tournée américaine immersives commençant officiellement le 9 Janvier 2015 à Dallas, l’engouement pour l’immersion est palpable.

Le 7 et 8 Novembre dernier avait lieu à Leicester, en Angleterre, le festival Fulldome UK; véritable foire de l’immersion mondiale. L’équipe de la Satosphère y était présente afin de donner des conférences ainsi que pour y présenter quelques créations immersives issues du labodome de la SAT. Olivier Rhéaume (Ghost Dog), le spécialiste de la technologie audio-immersive de la Satosphère s’y est illustré en gagnant le prix de la “Meilleure expérience Sonique” pour l’oeuvre RIDE.zer0, coproduite avec Dominique St-amant (Azyl).

De retour à Montréal après un détour par Dresden, l’équipe de la Satosphère (mené par Louis-Philippe St-Arnault) a déjà les yeux rivés vers le futur et prépare la deuxième édition du Symposium IX qui aura lieu dans le dôme de la SAT.

Nous avons rencontré Louis-Philippe pour en apprendre plus sur les derniers accomplissements de l’équipe de la Satosphère sur le plan mondial.

Symposium IX 2014


Q : Comment s’est déroulé votre présence au Fulldome UK ?

R : En fait, ça c’est très bien passé. En arrivant là-bas on a parlé avec les organisateurs et on s’est vite rendu compte que le taux de participation des planétarium, plus scientifique, avait baissé au profit des salles plus axées vers la culture (à l’instar de ce qui sera présenté en mai prochain durant le Symposium IX). Lors de notre premier passage au Fulldome UK on était les nouveaux venus du circuit de l’immersion, alors on s’est présenté à la communauté mondiale en bonnes et dues formes. On avait étonné techniquement à cause de notre capacité à gérer un show son et lumière en live, ce qui est un peu notre spécialité maison. Cette année on y animait des conférences, on y présentait une multitude d’œuvres et l’un des courts métrages immersifs que nous avons présenté à gagné un prix. C’est un beau bilan!



Q : Et cette tendance pour du contenu culturel devient globale tu crois?

R : Non parce qu’en mars dernier, lors du festival Imersa [à Denver] c’était plutôt le contraire. Nous n’étions que deux tables sur une cinquantaine à se spécialiser en contenu culturel; c’était nous les marginaux. On a hâte de voir si la tendance vers un contenu plus culturel va croître en Amérique du Nord comme nous l’avons ressenti en Europe. Malgré tout, on sent qu’il y a déjà une vague de nouveaux artistes du numérique qui s’intéressent à ce médium et je trouve ça très positif.

Aaron Bradbury
Symposium IX 2014


Q : Parlant des artistes, peux-tu nous donner tes impressions sur les autre gagnants de cette édition du Fulldome UK? Les oeuvres les plus marquantes ou amusantes?

R : Il y a Vessel de Aaron Bradbury qui a gagné deux prix: best narrative et le audience award. On l’avait rencontré cet été durant le premier Symposium IX à la SAT. Son concept était de décomposer les quelques secondes ou l’on tombe amoureux et de les reconstruire comme une expérience immersive graphique ponctuée de datas et de faits amusants. La narration se faisait avec le langage inné de l’émotion alors ça a super bien marché. De l’autre côté du spectre, il y avait Beat de Tim Seger qui a gagné best in show et best experimental avec des visuels déconstruits et un travail de collage vidéo très expérimental. Le rendu était plutôt impressionnant dans un dôme.



Q : Qu’êtes vous aller faire ensuite à Dresden?

R : L’équipe de la satosphère fait parti d’une résidence croisée nomade de création appelée EMDL qui s’intéresse aux nouveaux défi que propose le médium du dôme immersif. En s’appuyant mutuellement sur nos forces respectives, on essaye de développer le langage de l’immersion afin de repousser les limites de l’expérience immersive actuelle. EMDL tenait résidence à Dresden, en parallèle au festival Cynestart, juste après le Fulldome UK alors on a fait d’une pierre deux coups. On compte finaliser ce projet en présentant plusieurs performances dans le dôme de la SAT, considéré comme le théâtre virtuel grand format le plus sophistiqué au monde.

Symposium IX 2014


Q : Pour ce qui est de la programmation de la Satosphère en 2015, à quoi doit-on s’attendre?

R : On va présenter plusieurs des films qui composait le premier symposium histoire de donner à ces oeuvres extraordinaire plus de visibilité, ensuite on pensait ramener des oeuvres qui ont été très populaire dans le passé pour permettre de les voir dans le dôme une dernière fois. Enfin, ce printemps on va avoir la deuxième édition du Symposium IX qui amènera une fois de plus une belle diversité de nouveau contenu. Il y a aussi plusieurs expérimentations en cours qui deviendront possiblement du contenu officiel dans un future proche on l’espère. Et puis pour la suite on verra.



L’année 2015 promet en réalisation sur le plan mondial pour l’équipe de la SAT. À travers tout ces projets se défini la grammaire d’un langage propre à l’immersion qui devient de plus en plus efficace. Les Facebook et Marvel de ce monde ne sont que les premiers conglomérats à faire front à la problématique de l’immersion, mais on peut imaginer que plusieurs leurs emboiteront le pas lorsqu’ils verront le potentiel qu’offre l’immersion en terme d’expérience pour l’usager. Bravo à toute l’équipe de la Satosphère pour leur succès au festival Fulldome UK ainsi que pour leur brillant flair qui les a mené à devenir des sommités mondiales de l’immersion!

Partager l'article
Copié dans le presse-papier