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Résidence 100 RENCONTRES

RÉSIDENCE SAT

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Résidence de recherche et de création de la SAT

100 RENCONTRES - SAT

Un projet de performance modulaire sous la direction artistique de Benoît Lachambre

Festival de théâtre des Amériques – 25 au 29 mai 2005

« Notre projet fait coexister plusieurs modules conçus par différents artistes. Nous acceptons de questionner nos certitudes artistiques par la confrontation de nos visions respectives. Le champ exploré est celui de la rencontre dans ce qu’elle a de mobile et sensible à l’apport conséquent de l’échange. Ce n’est pas une représentation ou un spectacle de danse, mais avant tout une expérience chorégraphique qui est traversée et vécue par les performeurs autant que par les spectateurs. Durant la soirée, nous invitons le public à inventer son propre spectacle en tant que libre observateur et créateur responsable de son expérience. Liberté de choix dans l’ordre de la découverte de chacune des propositions, dans la durée et l’intensité de l’attention ainsi que dans le point de vue à adopter. »

Benoît Lachambre et ses cocréateurs

 

100 RENCONTRES SAT

Expérience chorégraphique inusitée, 100 Rencontres est une œuvre à géométrie variable, constamment renouvelée au gré des rencontres et des lieux de performance de chacune des villes où elle est présentée. Montréal accueillera cette création dans le cadre de la 11e édition du Festival de théâtre des Amériques. Pour cette série de représentation à la SAT, la production d’une durée de deux heures se sous-titra : 200 pour 100 Rencontres à Montréal. Depuis la première au Festival Les Antipodes 2003, cette création a bénéficié de l’appui des coproducteurs suivants : la Filature, scène nationale de Mulhouse, le Quartz, Scène nationale de Brest, le KunstenFESTIVALdesArts et le Festival Montpellier Danse. La production fut également présentée au Festival les Latitudes Contemporaines de Lille et au Kunsternhus à Oslo. Le Parc de la Villette à Paris et la Société des arts technologiques (SAT) à Montréal ont chacun offert des résidences artistiques.

Dans un même espace où le public est invité à circuler à sa guise, des modules distincts sont installés, un peu comme dans une salle d’exposition. Le spectateur assiste — expérimente — participe — à des rencontres intimes ou collectives par le biais de performances et d’installations plastiques ou ludiques. Chaque artiste invité crée son propre module. Sous la direction artistique de Benoît Lachambre, « eux » — les canadiens Martin Bélanger, joe hiscott, Emmanuel Jouthe, Sheila Ribeiro et l’artiste de la performance Julie Andrée T ; les européens Germana Civera, Isabelle Schad ainsi que les artistes visuels Jorge Leon Alvarez et Laurent Goldring — sont à la fois performeurs et auteurs de leur propre module. L’environnement musical modulé en direct est créé par le compositeur et musicien Laurent Maslé. Jean Jauvin réalise la conception des éclairages et Louis-Philippe St-Arnault, à la direction technique, assure la co-conception et coordonne la construction des modules de 200 pour 100 Rencontres à Montréal.

Cette création nous ramène à une notion récurrente dans l’œuvre de Benoît Lachambre : la remise en question de la représentation et la notion de décloisonnement du lieu de performance. Ce projet favorise la rencontre entre artistes de différentes disciplines — artistes visuels, musiciens, concepteurs d’éclairages, chorégraphes, danseurs, performeurs et acteurs — questionnant ainsi le processus de création chorégraphique. La coexistence des modules dans un même espace permet de créer une ambiance sonore et lumineuse qui baigne l’ensemble de l’œuvre dans laquelle le spectateur, libre de circuler à sa guise d’un module à l’autre, est toujours certain de se faire surprendre à travers sa propre représentation de 200 pour 100 Rencontres à Montréal.

100 RENCONTRES - SAT

Un projet de performance modulaire sous la direction artistique de Benoît LachambreFestival de théâtre des Amériques – 25 au 29 mai 2005
200 pour 100 Rencontres à Montréal
Idée originale et conception générale Benoît Lachambre

RÉSIDENCE DE RECHERCHE ET DE CRÉATION SAT

100 RENCONTRES SAT
Assistante artistique à la création Marie-Andrée Gougeon
Modules d’installation et d’intervention Martin Bélanger, Germana Civera, Laurent Goldring, joe hiscott, Emmanuel Jouthe, David Kilburn, Benoît Lachambre, Jorge Leon, Les Passagers, Sheila Ribeiro, Isabelle Schad, Julie Andrée T.
Performeurs

Jean-Sébastien Baillat, Mathieu Bélanger, Germana Civera, joe hiscott, Emmanuel Jouthe, Benoît Lachambre, Line Nault, Sheila Ribeiro, Isabelle Schad, Julie Andrée T., Chanti Wadge

Environnement sonore Laurent Maslé

Lumière

Jean Jauvin
Élaboration et réalisation des installations Louis-Philippe St-Arnault
   
La compagnie par b.l.eux   
Directeur artistique Benoît Lachambre
Directeur des projets Alain Bolduc
Chargé de diffusion Dominic Simoneau, Diagramme gestion culturelle
Administratrice   Claudia St-Georges, Diagramme gestion culturelle
Directeur technique pour 100 Rencontres Louis-Philippe St-Arnault
   
Les coproducteurs

par b.l.eux (Montréal) / La Filature – Scène nationale (Mulhouse) / Festival Montpellier Danse 03 (Montpellier) / KunstenFESTIVALdesArts (Bruxelles) / Le Quartz – Scène nationale de Brest / Parc de La Villette – Résidences d’Artistes (Paris).

 

Première présentation du projet : Festival Antipodes 2003 (Brest)
Autres présentations :  Festival Latitudes Contemporaines (Lille) / Kunsterhus (Oslo)

 

Le projet 100 Rencontres a bénéficié d’une résidence de création à la Société des arts technologiques (Montréal).

 

La compagnie par b.l.eux remercie de son soutien

Le Conseil des Arts du Canada, le Conseil des arts et des lettres du Québec, le Conseil des arts de Montréal, Affaires étrangères Canada, la ville de Montréal et le ministère de la Culture et des Communications du Québec.

 

200 pour 100 Rencontres à Montréal

Les modules d’installation et d’intervention et leurs auteurs

L’œuf Martin Bélanger
Entretiens avec par b.l.eux Germana Civera
Figure Laurent Goldring Germana Civera
Æchylos Emmanuel Jouthe
Un drap joe hiscott
Big B une petite boîte ou le complexe du magicien d’Oz Benoît Lachambre
La table réseau Benoît Lachambre,
David Kilburn
Le set-up de Maasmechelen Benoît Lachambre, Meg Stuart*, Boris Charmatz*
Backrooms Jorge Leon
ouvert/fermé Les Passagers
Pay Here Sheila Ribeiro
Le premier VRAI clone humain  
Put Your Head Off Isabelle Schad
Le Corridor Julie Andrée T.
Chambre froide  

 

* créateurs initiaux

100 RENCONTRES - SAT

Le module de l’Œuf est un dispositif qui réorganise la proximité physique d’une rencontre de personne à personne. Ce dispositif est rudimentaire et enfantin ; c’est un œuf qui contient une personne, mais sans en inclure les jambes. Les contacts et les mouvements normalement associés aux mains sont transférés aux pieds, pour celui qui habite l’œuf. Il permet un échange verbal privé grâce à un tube. Il impose une part d’anonymat par le fait qu’aucune des deux parties ne peut poser son regard sur le visage de l’autre.

Ce module est d’une facture esthétique plutôt baroque. Il fait appel à des référents de science-fiction kitsch et à certains éléments de la symbolique de l’œuf, notamment l’origine, l’âme et l’isolation. L’œuf est abrité par une tente, qui en est l’extension. Cette tente entre en relation avec l’ensemble de l’environnement. Elle peut jouer le rôle de carrefour, de salle d’attente ou de boudoir. Ceux qui y flânent sont témoins des rencontres individuelles entre les spectateurs et celui qui habite l’œuf. Par contre, puisqu’ils ne peuvent entendre la conversation, l’expérience pour ces témoins est autre ; l’entrevue devient mystérieuse et son observation, un tableau vivant, une petite danse. Celui qui habite l’œuf est forcément dans une disposition particulière. Conséquemment, il échange avec l’autre à partir d’un certain état, d’un certain point de vue, presque comme une pythie.

 

100 RENCONTRES SAT

Martin Bélanger

D’abord comédien, Martin Bélanger a commencé une formation en danse en 1992 à l’Université du Québec à Montréal. En plus d’un baccalauréat obtenu en 1997, il reçoit la bourse d’excellence William-Douglas. Depuis 1996, il poursuit une démarche de création. En septembre 2002, il crée Spoken Word / Body, sa sixième présentation à Tangente (Montréal). Son solo Démonstration no 1 est présenté à New York (mars 2001) et au Japon (août 2002). Parallèlement à son travail de création, il poursuit une démarche d’interprète en danse ainsi qu’en théâtre et en cinéma. Il collabore avec Benoît Lachambre (Confort et complaisance et 100 rencontres) et fait partie du collectif PME (théâtre expérimental) dirigé par Jacob Wren.

 

100 RENCONTRES - SAT

Ces entretiens ont surgi d’une nécessité de questionnement et de rencontre, différente de ce que j’avais expérimenté auparavant à travers ma pratique du corps, à travers mon expérience comme artiste chorégraphique depuis vingt ans. C’est quelque chose de simple et direct ; poser des questions à l’autre, aux autres… des questions qui concernent le corps, l’être, la danse. La variété des définitions de la danse dit l’absence de « définition » de l’humain, et le désir d’en trouver une qui tienne un peu, juste avant de vaciller. La danse de définition…

Ces entretiens, pour l’instant, sont aussi un prétexte pour rencontrer l’autre, m’approcher, partager ces questions qui sont aussi mes préoccupations et qu’il me semble important de susciter aujourd’hui. À travers la réalisation de ces entretiens j’ai rencontré Benoît Lachambre et aujourd’hui je suis là, voilà.

 

Germana Civera

Germana Civera est née à Puerto Sagunto en Espagne, où elle est initiée par son père à la pratique du yoga. Parallèlement, elle commence sa formation en danse classique. Elle partage ses études en danse contemporaine entre Barcelone, à l’Institut del Teatre, et New York, chez Merce Cunningham et Janet Pannetta. Elle est ensuite l’élève de Hans Zullig, à l’école Folkwangs et au Théâtre Contemporain de la Danse à Paris.

En 1990, elle se joint à la compagnie Mathilde Monnier, où elle participe à toutes les créations et aux tournées internationales jusqu’en 1998. Pendant les années 1994-2000, elle assiste Mathilde Monnier dans différents projets au sein du Centre Chorégraphique National de Montpellier.

Comme chorégraphe, elle collabore avec Alain Rigout, les plasticiens Victoria Civera et Juan Uslé. Pour La transe des ciseaux, installation-performance créée à New York, elle est lauréate de « Villa Médicis Hors les murs » organisé en 1998 par l’AFFA (Association Française d’Action Artistique) et le Ministère des Affaires Étrangères. L’AFFA fait également appel à elle pour des missions pédagogiques à Belgrade. Elle enseigne la danse contemporaine au Centre National Chorégraphique de Montpellier, au Centre de Développement Chorégraphique de Toulouse, à la Ménagerie de Verre à Paris, à l’Université d’Art Dramatique de Perpignan ainsi qu’à l’Université de Danse Contemporaine Miguel Hernandez d’Altéa en Espagne. Depuis 1995, elle poursuit un travail de recherche sur le langage du corps auprès des personnes autistes.

Elle collabore actuellement avec Jérôme Bel, Laurent Goldring, Victoria Civera, Juan Uslé, et elle dirige artistiquement sa propre compagnie, inesperada.

 

100 RENCONTRES - SAT

Figures pour moi est une sculpture-conférence sur le visage de Germana Civera. Le visage de la conférencière est vu dans l’alignement horizontal de six configurations hétérogènes : quatre films, une table, une voix. Les six visages présents, contradictoires entre eux, racontent un devenir corps du visage qui vient télescoper le récit qui se déroule. Si danser c’est bouleverser les attentes des corps entre eux, alors le portrait peut se permettre de s’arracher aux langages et la figure, devenue trou noir, de s’étaler sur le mur blanc de sa propre chair. Encore une fois la démonstration est faite qu’on ne peut s’arrache aux attendus et aux prévisibilités sans questionner la représentation.

 

Laurent Goldring

Laurent Goldring travaille depuis 95 sur la représentation du corps en questionnant la domination actuelle de l’image analogique (photo, cinéma, vidéo) par la mise en évidence de sa très grande pauvreté. Ce qui le conduit à revisiter l’histoire des représentations du corps, à découvrir d’autres modalités de le représenter, et donc, contre la vulgate de l’épuisement, à démontrer que le corps n’a jusqu’ici que très peu été vu, ou montré.

Cette approche de l’image a intéressé de nombreux chorégraphes dont les questionnements ont rencontré le sien : elle a permis l’émergence d’un nouveau corps dans le champ de la danse : Benoît Lachambre et Germana Civera ont été parmi les premiers à se confronter à cette nouvelle donne. Son travail se poursuit aujourd’hui autour du portrait, avec les mêmes attendus et les mêmes effets.

Ses vidéos ont été exposées un peu partout : Centre Georges Pompidou à Paris, Fondation Gulbenkian à Lisbonne, Laboratorium à Utrecht, Hors Série à Montpellier et à l’UQAM dans le cadre du Festival international de nouvelle danse.

 

100 RENCONTRES - SAT

Un drap nous invite à témoigner des moments intimes pouvant être biologiques, psychologiques ou métaphysiques, et ce, à travers des expériences sensorielles, visuelles, auditives et kinesthésiques.

Un corps anonyme est allongé sur une table. Du fait que les mouvements du corps, sa voix et sa créativité sont limités, une rare occasion est offerte : rencontrer le corps dans son état le plus vulnérable, le plus innocent, où distinctions de race, de croyance, de genre, de talent ou de langue sont exemptes.

La virtualité, la réalité et l’interprétation mélangent les événements invisibles dans cette rencontre entre le « soi » du spectateur et la superposition des « soi » induite par la projection visuelle des différents corps, des espaces imaginaires, des références subliminales sur la vie et la mort, ainsi que par les résonances au corps que toutes ces choses engendrent. Simultanément, le corps performatif se rencontre lui-même à travers l’attention portée à sa propre respiration et aux oscillations de ses états mentaux et corporels, vécus dans une perpétuelle surprise et dans la transformation.

Un drap offre, par l’intimité de l’écoute du cœur d’un amant et l’esthétique clinique d’une morgue, une expérience si simple qu’elle pourrait être interdite.

 

100 RENCONTRES SAT

joe hiscott

Après avoir été longtemps un athlète et s’être investi pendant plusieurs années en diverses formes de performance et de vidéo, joe court toujours vers les mystères de l’inconnu à travers ses recherches sur écran, sur scène et hors de la scène. C’est à partir d’un certain point de vue scientifique et avec une perspective de champ de bataille ontologique que joe aborde ses diverses préoccupations, qui vont de la controverse sur la question du genre à la complexité des états intérieurs de l’être. Ces soucis sont exprimés à travers ses films, ses performances, ses voyages, la construction de maisons de paille et la préparation de ciment. À ce jour, joe n’a toujours pas de conclusion.

100 RENCONTRES - SAT

Comment dire qui je suis ? Comment être ce que je suis au-delà des déterminismes et du regard de l’Autre ? Pendant 50 minutes, Emmanuel Jouthe se livre à un parcours initiatique vers la libération. Il explore sa plus profonde intimité dans l’ouverture la plus totale d’une vitrine de magasin. Bouillonnante matrice exposée au regard des passants. Paradoxe de l’intériorité mise à nue en pleine rue. Dans une œuvre tout en contrastes, le chorégraphe se trouve à mesure qu’il se dévoile. Il partage humblement cette vérité émotive si chère à son travail. En s’exposant au cœur de l’agitation citadine et d’une savante installation, il remet également en question notre rapport au temps, à l’espace, à l’interprète et à la danse elle-même.

 

Emmanuel Jouthe

Emmanuel Jouthe s’intéresse à la création chorégraphique dès les débuts de sa carrière. Au cours de sa formation, il a la chance de côtoyer des créateurs qui l’inspirent et le stimulent, notamment Paul-André Fortier, Daniel Léveillé et William Douglas. Puis, au sein de Danse Carpe Diem, il crée et interprète plusieurs pièces dont Le Sabot de Maogani, FH… les petites morts de la paume, 3 Centauromachia 4, M et sa plus récente création Dimanche XXIe. Ses créations ont été principalement présentées à Montréal mais également à Toronto, Ottawa, en Allemagne et en Italie.

Emmanuel Jouthe poursuit sa démarche artistique en alliant ses acquis chorégraphiques avec de nouvelles perspectives du territoire scénique et du vocabulaire dansant, pour favoriser un rapprochement entre l’interprète et le spectateur. Récemment, dans le cadre du Festival International de Nouvelle Danse 2003, il présentait la première phase du diptyque Dimanche XXIe, Vitrail, pièce de plus de trois heures présentée dans la vitrine de l’opticien Georges Laoun. Emmanuel Jouthe interprète dans Vitrail un solo d’une heure, Aechylos, créé dans le cadre d’une résidence chorégraphique à Berlin. La deuxième phase Æternam, coproduite par Danse-Cité, a été présentée en première en octobre 2004.

Parallèlement à son parcours de créateur, Emmanuel Jouthe a interprété les pièces de plusieurs chorégraphes de renom : Paul-André Fortier, José Navas, Louise Bédard, Daniel Soulières, Pierre-Paul Savoie, Felix Ruckert, Julyan Hamilton. Au théâtre, il a collaboré avec Pascal Contamine, Robert Gravel, Jean-Pierre Ronfard et Paola de Vasconcellos. Il est également membre du conseil d’administration du Regroupement Québécois de la Danse ainsi que du comité d’orientation des Journées de la Culture.

 

100 RENCONTRES - SAT

Selon son utilisation, ce module connecte ou déconnecte l’interne à l’externe. Il isole ou unifie l’approche des coparticipants selon leur degré d’interaction. Il peut à la fois, par un léger changement de perspective, voiler ou dévoiler l’identité de celui ou celle qui se situe dans la zone externe. Subséquemment, il peut distordre la perception de la silhouette du performeur à l’intérieur. Ce dernier observe et assimile ce que transmet le dehors. Perméable, il sonorise vocalement son paysage. Le son rencontre la performance au cœur de ce module. Simultanément, des cycles lumineux en variations de couleurs et d’intensités, mais indépendants des actions de performance, conditionnent les lectures de ce qui est donné. Certes, l’objet existe. Toutefois, l’œuvre naît des interventions qui l’habitent.

Qui devient spectateur et quand le devient-il ? L’endroit où se place le spectateur extérieur, en relation à l’objet, modifie de façon radicale son expérience, son rapport et son accessibilité à l’interne. De l’intérieur, on peut difficilement tout percevoir. Ledit performeur dissimule derrière son handicap, causé par le port intriguant des éléments d’interfaces sonores, la force qui lui permet d’atteindre son but par la modulation des textures de sa voix. La difficulté de définir la parole instaure avec souplesse des rapports interprétatifs avec chaque spectateur. Le processus semble strictement intellectuel mais l’enjeu est émotif et peut varier dans son degré d’intensité selon la permutation des rapports. L’humain est ciblé dans ses qualités pacifiques, dignes et archaïques.

Le module présente un dispositif qui crée une dépendance et attache à celui-ci un rein ambigu. Le lien physique est technologique ; l’objet, lui, est une prothèse poétique. Ce système propulse les échanges dans de multiples dynamiques impromptues.

 

100 RENCONTRES SAT

Benoît Lachambre

De 1978 à 1990, Benoît Lachambre œuvre comme chorégraphe, interprète, improvisateur et enseignant. Au milieu des années 80, il entame des recherches en releasing, composition chorégraphique et improvisation avec Stephanie Skura et Nina Martin à New York. Depuis 1990, il enseigne et dirige des ateliers de recherche, d’improvisation et de conscience physique. Toujours au cours des années 90, il danse, entre autres, pour Marie Chouinard et Meg Stuart, et donne de nombreuses représentations en Europe. Puis, c’est en octobre 1996 qu’il fonde sa compagnie, par b.l.eux. Benoît Lachambre est lauréat du prix Jacqueline-Lemieux 1998 du Conseil des Arts du Canada. Pour sa récente présentation de son solo Délire défait à Toronto, on lui accorde deux Prix Dora Mavor More : Meilleure Nouvelle Chorégraphie ainsi que Meilleure Interprétation. Ces dernières années, l’intérêt chorégraphique de Lachambre se concentre sur les dynamiques de communication et de perception, par le biais d’une pratique grandissante de l’improvisation et de la performance en danse.

 

100 RENCONTRES - SAT

100 RENCONTRES - SAT

Les photographies que j’ai proposées à Benoît lorsqu’il m’a invité à participer à son projet ont été réalisées dans des backrooms/chambres noires. Ces lieux sont aménagés pour que dans le noir et généralement de façon anonyme, les corps s’étreignent, le sexe ait lieu.

100 Rencontres, lieux de rencontres. Quelle rencontre ? Ces images projetées en diaporama évoqueront peut-être quelque chose du corps qui est en jeu.

 

Jorge Leon Alvarez

Né en Belgique en 1967. Il a étudié le cinéma à l’INSAS (Institut National Supérieur des Arts du Spectacle). Entre 1989 et 1995, il travaille en tant que cadreur et directeur de la photographie sur de nombreux courts et longs métrages. Il développe parallèlement son travail photo et vidéo qu’il expose dans divers pays d’Europe où il sera primé à plusieurs reprises. Il a étroitement collaboré à des projets de chorégraphes tels Wim Vandekeybus, Michèle Anne de Mey, Hervé Robbe, Meg Stuart, Olga de Soto…

100 RENCONTRES - SAT

Une installation cubique en deux parties qui accueille les visiteurs à bras ouverts et yeux fermés.

 

Les Passagers

Depuis 2001, Les Passagers (Jean-Sébastien Baillat et Mathieu Bélanger) hypnotisent par leurs visuels les visiteurs de divers événements de musique électronique de Montréal. Leur travail fut remarqué lors d’événements du collectif Epsilonlab, lequel collectif a produit un DVD, AUDIOVIDEOTHERAPY, où l’on retrouve un segment réalisé par Les Passagers. Au printemps 2003, ils deviennent VJ’s résidents au Aria, où ils se produisent une à deux fois par mois.

Leurs images présentent un univers personnel, tantôt ludique, tantôt inquiétant, et mettent en scène des personnages surgissant de nulle part qui, à l’occasion, interpellent le public par des phrases énigmatiques.

Designers-graphiques et cinéastes, Les Passagers sont aussi concepteurs et promoteurs de soirées interdisciplinaires à saveur électronique, comme les trois événements «Passage», tenus annuellement de 2000 à 2003. Lors de la résidence du chorégraphe Benoît Lachambre à la Société des Arts Technologiques en 2003, ils participent à conception de la soirée subversive Concours de Circonstances où projections visuelles, performances corporelles et prestations musicales formaient avec le public un tableau immersif et évolutif.

En septembre 2003, ils remportent la première place lors du concours de VJ Lumen présenté lors du Festival des films du monde et se produisent en novembre 2003 aux événements du Festival Elektra dans la grande salle de l’Usine C à Montréal.

En 2004, ils sont invités à la première édition du festival des arts sans frontières Les escales improbables au Vieux-port de Montréal, où ils présentent une première installation liant vidéo et performance.

100 RENCONTRES - SAT

Pay Here et Le premier VRAI clone humain proposent la rencontre des différents principes constituant la personne. Ces principes sont alors relativisés et dénaturés.

Pay Here

100 RENCONTRES SAT

Cet environnement iconoclaste joue avec les notions de permission, d’interdit et de condition. Des slogans publicitaires édifient des rapports marchands à partir de croyances. J’explore la connaissance publique déformée, galvaudée, les lieux communs comprenant la sollicitation incitant à la consommation, la circulation des idées et leur adoption parfois inconsciente. Sans pour autant être garant de réussite et penchant plutôt vers la tromperie, cet endroit pseudo-solennel suggère de croire, de patienter, de souhaiter, de se réclamer du statut de VIP, ou encore d’accepter de passer sous surveillance. Dans une sphère pop paradoxale, impure et aseptique, l’illusion est la seule chose véritablement vénérée.

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100 RENCONTRES SAT

100 RENCONTRES - SAT

Je prends le rôle de mon propre clone. Des planches low-tech exposent les phases de son développement biologique et de l’évolution de sa mentalité. Alors que les mitochondries et l’ADN du clone s’épanouissent, différentes idées et visions du monde s’y intègrent également. L’assemblage d’énoncés radicaux appartenant à des systèmes de valeurs définis — tels qu’artistiques, religieux, ésotériques, bref, de tout ce que vous voudrez — constitue ici un VRAI clone humain. Installation mi-ludique, mi-mélancolique.

* Very important person

 

Sheila Ribeiro

Intéressée par les enjeux de pouvoir, Sheila Ribeiro a fait de la déformation idéologique l’axe de son travail chorégraphique. Elle juxtapose valeurs et esthétiques issues des systèmes sémiotiques, dans un processus qui démystifie par l’éclatement et par la confusion, d’où la crudité et le cynisme de son travail. Malgré sa formation en ballet classique, en danse moderne et «  contemporaine   », en butoh et en danse orientale égyptienne, malgré ses immersions académiques, sa vraie source de formation est la communication urbaine et les échanges humains, artistiques et intellectuels. Sa compagnie dona orpheline danse existe depuis 1992. Elle y crée et y produit ses œuvres chorégraphiques et des vidéos-danse. Elle danse depuis 22 ans et écrit sur le sujet.

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La répétition d’un mouvement ou de la représentation d’une image ne correspond manifestement pas tout à fait au mouvement ou à la représentation originale. Le corps féminin illustre le mariage de ces deux notions dans un projet qui se penche sur les relations entre la perception, la réception et le corps, et sur comment ces éléments se définissent l’un par rapport à l’autre. Le travail veut définir les ruptures dans les composantes cachées du corps ainsi que ses représentations réelles et en projection. Le cheminement interroge l’imaginaire, du réel et du concret défini.

L’interprétation de Put Your Head Off vit entre la présentation et la représentation d’un corps à la fois sujet et objet, un corps distinct de la personne qui l’habite. Ainsi, l’œuvre cherche à trouver une nouvelle dialectique sur l’interne et l’externe, le privé et le public. Tout en appropriant certaines notions de voyeurisme, la pièce cache des choses pour entraîner une distinction originale et pertinente entre la réalité et l’apparence ; le vrai et le faux ; l’action et l’inaction et la perception ou son absence, et de soi, et des autres.

L’autorité de l’interaction visuelle entre le spectateur et l’interprète fait ressortir la notion d’une vision aveugle dans la construction d’images. Pour ce faire, il y a un constant regard vers l’arrière en plus d’un dialogue entre les spectateurs et l’interprète qui créent un va-et-vient entre les deux parties. L’œuvre puise dans de nombreuses références et d’extraits de divers média, de films, de photographies et de textes pour générer une série de structures et de systèmes périodiques et un répertoire d’actions en direct. C’est afin explorer les possibilités de présentations et de les présentées sur différentes trames sonores. Les conversations entre le public et l’interprète, c’est-à-dire la perception, la réception et la réaction aux questions et aux descriptions proposées, mettront à l’épreuve les contraintes et possibilités infinies de la communication.

 

Isabelle Schad

Depuis 1999, Isabelle Schad travaille comme artiste et interprète indépendante, chorégraphe et coordonnatrice de projets multidisciplinaires. Elle collabore avec des musiciens, des artistes en arts visuels, des chorégraphes, des comédiens et des éclairagistes. Parmi ses complices, elle compte Adriana Sa, Angela Guerreiro, Bruno Pocheron, Carlos Zingaro, Felix Ruckert, Jim Whiting, Ludger Lamers et Olga Mesa. En Allemagne, en Belgique, en France et au Portugal, elle présente son travail dans des théâtres, des espaces de performance alternative et des festivals internationaux, y compris l’Internationale Tanzwochen Münster et l’Internationale Tanzwochen Wien. Schad jouit du soutien d’Ultima Vez (Bruxelles), de Dock11 (Berlin), de Podewil (Berlin), de TIF (Dresden), de VOXXX (Chemnitz) et de Monty (Antwerpen).

Elle suit une formation classique de 1980 à 1990 et entre 1990 et 1996, elle travaille au sein de plusieurs compagnies de ballet classique. De 1996 à 1998, elle est membre de la compagnie Ultima Vez/Wim Vandekeybus. Tout au long de son parcours en danse, elle fait l’expérience de diverses méthodes de travail en poursuivant ses propres recherches et de mettant sur pieds des projets.

Par des perspectives plurielles, les plus récentes productions de Schad abordent des questions telles que la représentation, l’identification, la communication et les langages du corps. C’est le cas pour les œuvres This is just to do (2000/01), créé en collaboration avec le musicien portugais Adriana Sa, SwitchPositionFreezeControl (2001) et The better you look the more you see (2002/03) créé en collaboration avec Bruno Pocheron. Elle est artiste en résidence à Podewil, à Berlin pour l’année 2003.

En décembre 2002, Schad rencontre Benoît Lachambre à l’occasion du festival Tanz made in Berlin. Chacun, après avoir vu la performance de l’autre, désire collaborer ensemble.

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Pensées diverses sur le couloir :

100 RENCONTRES SAT

Espace étroit. Espace de passage, de rencontres immédiates et imprévisibles. Espace d’échanges rapides, échanges de regards, de salutations, de mots brefs, d’informations. Le couloir est un espace de déplacement, de transition. Il dirige par sa fonction première le passant vers un autre lieu. Le couloir est comme une rivière dans l’architecture, la seule fuite possible. Un lieu impersonnel où se croisent étrangers et connaissances.

100 RENCONTRES SAT

Le corridor est dans ce cas-ci un lieu de passage sans issue. Un lieu de rencontre où cohabitent le son et l’image, l’histoire et le quotidien. La rencontre se fait non pas avec le performeur mais entre les individus membres du public et le contenu des interventions sonores et visuelles. Par sa matière plastique stérile et son éclairage quasi agressant, Le corridor n’a rien d’invitant. Pourtant, le passant est convié à s’y attarder et à en faire sa propre lecture, sa propre expérience. C’est dans cette simple dualité que l’inconfort s’installe. On veut flâner, explorer, découvrir, et en même temps on est agressé, repoussé. On veut fuir. Cependant, pour quitter les lieux, il faudra revenir sur ses propres pas, son propre parcours, sa propre petite histoire.

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Chambre froide est une migration dans l’intimité sans nom. Un corps qui se recouvre de pansements, non-pas pour se guérir, mais pour se protéger. Prévention minutieuse pour un être qui ne sortira peut-être jamais de son hibernation

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Julie Andrée T.

Dilpômée en arts visuels de l’Université Concordia, Julie Andrée T. se manifeste dans le milieu de l’installation et de la performance, situant le corps et l’espace au cœur de sa recherche. Entre la poétique et le quotidien, son travail propose des zones communes abstraites mais reconnaissables, afin d’investir différents champs de questionnements à la fois culturels et existentiels. Elle a présenté son travail en Europe, en Asie et au Canada, elle a collaboré entre autres avec Jacob Wren et PME (théâtre expériemental) ainsi qu’avec Xavier Le Roy, et elle a signé l’installation de Confort et complaisance de la compagnie par b.l.eux.

 

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Environnement sonore

Chaque module génère des sons qui lui sont propres dans l’espace de représentation. Pour 100 rencontres, j’ai voulu créer un environnement sonore général dans lequel les modules participent tout en gardant leur singularité. Ma démarche est de rencontrer, ici, par le son, chaque individu. En effet, chaque visiteur, selon le moment et l’endroit et le moment où il se trouve, va rencontrer et percevoir des propositions sonores qui lui seront uniques. C’est un travail du son dans le temps et l’espace.

– Laurent Maslé

Lumière

Le thème de la rencontre, particulièrement sur le terrain proposé par ce projet, offre un questionnement de la structure classique de représentation. Sur le mode de l’installation, la rencontre avec le public, tout comme celle des créateurs entre eux, se situe dans un double rapport au lieu : l’espace physique qui nous accueille ainsi que celui des divers modules de performance proposés. Il était donc important dans un premier temps d’exposer ce lieu et de définir clairement l’espace de cohabitation par un éclairage objectif révélant les frontières. En juxtaposition à cette approche, un travail sur une expérience de lumière subjective a été développé, celle-ci cherchant à teindre plus ou moins inconsciemment la relation entre le performeur et le public, mais aussi celle entre le performeur et son environnement modulaire. Par l’utilisation d’une technologie d’éclairage trichromatique empruntée au domaine de l’architecture, j’ai pu expérimenter une utilisation différente de la lumière dans la globalité du lieu de performance, mais aussi faire d’un module un espace de rencontre en soi, cohérent et autonome.

– Jean Jauvin

Laurent Maslé – Conception Sonore

D’origine française, Laurent Maslé s’installe à Montréal en 1987. Depuis plus de 10 ans, il s’implique activement dans le milieu de la danse contemporaine. Il a créé des musiques et des environnements sonores pour plus d’une trentaine d’oeuvres de différents chorégraphes, dont Benoît Lachambre, José Navas, Dominique Porte et Emmanuel Jouthe. Laurent Maslé s’investit également dans des projets d’installations d’artistes visuels, de films d’art et de documentaires.

 

Marie-Andrée Gougeon – Assistante Artistique lors de la création

Marie-Andrée Gougeon a dansé pendant plus de douze ans au cours lesquels elle a côtoyé les chorégraphes canadiens les plus marquants des années 80 et 90. En 1994, elle quitte la scène afin de se consacrer à ses activités de répétitrice, d’enseignante et de chercheuse. Ses plus récentes collaborations artistiques l’ont amenée à travailler auprès de Martin Bélanger, Benoît Lachambre, Daniel Léveillé, José Navas, Jean-Pierre Perreault, Marie-Claude Poulin et Sasha Waltz. Détentrice d’une maîtrise en sciences (kinanthropologie) décernée par l’Université du Québec à Montréal, Marie-Andrée poursuit une recherche active en ce qui a trait aux fondements de l’image mentale de l’alignement corporel chez le danseur.

 

Louis-Philippe St-Arnault – Directeur Technique

Concepteur d’environnement et d’objet, Louis-Philippe St-Arnault se consacre à la recherche scénographique matière / lumière et au développement d’installations de performance. Depuis quelques années, son expérimentation a entre autre été alimentée des collaborations avec Par B.L.Eux (Benoît Lachambre), kondition pluriel (Marie-Claude Poulin et Martin Kusch), Carpe Diem (Emmanuel Jouthe), Livia Daza-Paris, Pont Bridge (Carole Nadeau) et Omnibus.

Il maintient parallèlement un intérêt pour le développement art et technologie et aborde la création d’installations indépendantes dont‘Chercheurs de moules’ présenté à Montréal en 2004 en collaboration avec la photographe Janicke Morissette et ‘Relations Scanner’ (en cour de création).

 

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