Best Before Tomorrow est maintenant connu comme un jeune collectif-danse combinant la musique et les arts visuels. Depuis plus de dix ans, Andrée-Maude Côté, Annie-Claude Coutu Geoffroy et Catherine Nadeau, se côtoient à travers leur parcours en danse. Après un premier spectacle présenté à la Société des arts technologiques (SAT), elles poursuivent leur exploration créative avec le projet Abus Créatif, en collaboration avec le compositeur Camille Jacques, la vidéaste Marie-Eve Nadeau et le photographe Laurent Ziegler.  L’espace de la SAT offre l’opportunité aux artistes de travailler dans un même lieu afin d’unifier la réalisation et la conception de l’œuvre.

Première partie :

Présentation publique de l’installation visuelle en collaboration avec le photographe Laurent Ziegler.

Deuxième partie :

« Le point de départ de ce projet chorégraphique se rapporte à notre passé en danse classique. Pendant plusieurs années, nous avons vécu dans cet univers cadre où l’expression n’avait pas libre cours.  Aujourd’hui nous désirons replonger dans ce passé, dans ces souvenirs qui reviennent et qui évoquent un sentiment propre à chacune de nous. L’intention ici n’est pas de faire une critique de la danse classique, mais plutôt de développer une réflexion sur notre cheminement personnel à travers notre apprentissage commun. »

Dans un univers dénudé, deux corps et deux gestes partagent une seule danse.

Andrée-Maude Côté, co-fondatrice, chorégraphe et interprète

Formée à l’École Supérieure de Danse du Québec, Andrée-Maude débute sa carrière avec un contrat d’apprentie au sein des Grands Ballets Canadiens.  Elle collabore également avec les Ballets Contemporains de Montréal (1999-2001) pour ensuite se rendre à Vancouver où elle participe aux projets de divers chorégraphes indépendants.  De retour à Montréal, elle livre des performances cinématographiques dans le film The Cellist Downstairs, de la cinéaste Irène Messier, et dans le vidéo Les Mauvaises Pensées, co-réalisé par Mario Côté et Christine Marneff.  En 2004, elle prend part à l’événement SAS, une soirée multidisciplinaire initiée par Johanne Tremblay et présentée au Monument National.  À travers la diversité de ses collaborations, Andrée-Maude cherche constamment à approfondir les notions de narrativité entre la danse et la vidéo.

– « Analyser ce que j’analyse suscite de profondes analyses… »

Annie-Claude Coutu Geoffroy, co-fondatrice, chorégraphe et interprète

Formée à l’École Supérieure de Danse du Québec et diplômée de l’École Nationale de Ballet de Toronto, Annie-Claude débute comme Corps de Ballet avec Les Grands Ballets Canadiens.  Elle collabore ensuite à une série de projets avec la chorégraphe Isabelle Van Grimde.  Grâce à l’obtention de bourses du Conseil des arts du Canada et de DanceWeb, Annie-Claude se rend à Vienne afin de participer au Festival International de Danse Impulstanz.  Au cours des deux années suivantes, elle retourne danser en Autriche, cette fois sur la scène flottante du Bregenzer Festspiele sous la direction du chorégraphe Richard Werlock. Annie-Claude enseigne présentement la danse et pratique l’équitation.

– « Je suis rassurée de savoir qu’il existe un idéal quelque part entre le blanc et le noir…»

Catherine Nadeau, co-fondatrice, chorégraphe et interprète

Diplômée de l’École Supérieure de Danse du Québec, Catherine poursuit sa formation à l’École-atelier Rudra Béjart de Lausanne, en Suisse.  Ce programme pluridisciplinaire lui permet de s’épanouir à travers un travail de création personnel ainsi que de livrer des performances dans de multiples villes européennes ; elle est en outre appelée, au cours de cette même période, à prendre part aux plus récentes oeuvres du Béjart Ballet Lausanne.  En janvier 2003, suite à l’obtention d’une bourse du Conseil des Arts du Canada, elle complète un stage intensif à la Martha Graham School of Contemporary Dance de New York.  À travers son cheminement, Catherine cherche constamment à conjuguer les trois principaux fondements de son inspiration artistique, soit la danse, l’écriture et le voyage. 

– « Je suis parfois exaspérée par mon obligation de déménager à tous les 5 mois, mais je dois me rendre à l’évidence que le mouvement est la matière première de ma passion. »

Camille Jacques, compositeur

Camille se consacre depuis plus de 10 ans à la recherche musicale.  Avec actuellement trois albums à son actif, son travail se concentre principalement sur la rencontre des genres instrumental, funk et électronique.  Fasciné par les possibilités des rapports entre le son et le mouvement, il est tout d’abord amené à composer la musique de différents courts-métrages indépendants, de sites Internet, pour finalement signer une collaboration avec les ateliers chorégraphiques des Grands Ballets Canadiens et le Studio 303.  Il travaille présentement à la réalisation d’Artist Of The Year, un projet musical alliant l’électro minimal et le glitch aux textures plus chaleureuses et à la philosophie ludique du funk et du rock brun des années 70.  Camille est vice-président du regroupement d’artistes montréalais 11h11.

Marie-Eve Nadeau, vidéaste

Après onze années de formation à l’École Supérieure de Danse du Québec, le destin de Marie-Ève Nadeau prend un virage impromptu lorsqu’elle est repérée par l’agence de mannequin Folio.  Sa nouvelle carrière internationale lui offre l’opportunité de voyager à travers le monde, collaborant de ce fait avec des artistes de renom tels que Sarah Moon, Nick Knight et Patrick Demarchelier.  Afin de réunir sa passion première pour le mouvement à sa sensibilité grandissante à la photographie artistique, elle développe un intérêt grandissant pour la vidéo d’art.  En 2003, elle présente sa première réalisation au grand public à l’occasion du spectacle Best Before Tomorrow (v.f.), pour lequel elle assure également la direction artistique, à la Société des Arts Technologiques ainsi qu’à la Maison de la culture Villeray.  Marie-Ève a depuis pris part à de multiples projets en arts visuels, courts-métrages et films documentaires où elle explore les déploiements possibles de l’image en mouvement.

– « Ma hantise profonde de la stagnation provient d’un sentiment de décalage avec mon entourage qu’il me faut constamment rattraper.  »

LAURENT, artiste visuel

Laurent a dédié les cinq dernières années de sa vie au monde de la danse et de ses possibles perceptions à travers la photographie et le cinéma.  Après avoir expérimenté avec différents médiums visuels, il entame une première installation vidéo avec BBT, combinant divers éléments propres à la photographie et au cinéma.  L’idée derrière celle-ci est de donner accès à la recherche en cours, l’envie profonde de s’accoutumer à un nouveau langage ainsi qu’à ses transformations à travers le corps.  Laurent s’intéresse plus particulièrement aux pertes de contrôle, à l’inattendu et à tout ce qui se cache au-delà des termes rationnels.

– « Connaître la suite des choses signifie soustraire la magie des arts pour marcher en terre inconnue, et ainsi grandir avec chaque nouvelle rencontre. »

Alexandre de Bellefeuille, rédacteur & concepteur graphiste.

Alors qu’il complète ses études en littérature, Alexandre acquiert simultanément une importante expérience comme rédacteur au sein de la compagnie de design et de photographie elbilia76.  Il travaille simultanément pour la compagnie américaine The Limited Brands à titre de paparazzo et consultant en tendances internationales.  Alexandre est aujourd’hui un collaborateur régulier au journal VOIR et travaille au développement du projet www.ab-baby.net avec le rédacteur et nouvelliste Brett Schaenfield.