Manuel Chantre et Simon Laroche, deux artistes québécois en arts médiatiques, furent les premiers représentants du programme de résidences SAT[contamine].
Ils nous partagent leur expérience vécue au Festival Transnumériques à Mons en Belgique, première manifestation de ce projet d’échanges croisés entre le Québec et l’international.
Manuel Chantre et Simon Laroche, deux artistes québécois en arts médiatiques, furent les premiers représentants du programme de résidences SAT[contamine] .
Ils nous partagent leur expérience vécue au Festival Transnumériques à Mons en Belgique, première manifestation de ce projet d’échanges croisés entre le Québec et l’international.
Le Festival Transnumériques fut lancé en 2005 par Transcultures (Centre interdisciplinaire des cultures électroniques et sonores récemment installé à Mons) et dédié à la diversité des arts numériques et des cultures électroniques.
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Ce premier échange croisé nous a permis de rencontrer l’équipe des Transcultures ainsi que son directeur artistique Philippe Franck. Nous avons eu l’occasion de discuter des différentes possibilités concernant l’échange entre la Société des arts technologiques et les Transcultures, principalement au niveau de la diffusion de créations.
Nous avons constaté quelques éléments intéressants :
La culture des arts numériques semble très vivante en Europe. Il existe plusieurs modes de diffusion intéressants pour les arts. Nous faisons référence à l’aspect nomade du festival les Transnumériques qui s’est déroulé à Paris, Bruxelles, Mons et Lille pour l’édition 2008.
Certains collectifs artistiques tels que MéTAmorphoZ sont soutenus pendant plusieurs années par les mêmes structures et organismes de financement. Ce qui permet d’élaborer des projets continus et offre la possibilité d’envisager des démarches artistiques à long terme.
Les organismes des arts électroniques belges produisent de nombreuses documentations écrites et multimédias. Ces écrits sont très stimulants et témoignent de la diversité des pratiques artistiques. Que ce soit des textes théoriques, des présentations de projets ou des programmations d’événements, leurs documents permettent également d’archiver cette pratique contemporaine souvent éphémère. La revue CECN et livre Corps numérique en scène, une co-édition du centre des arts d’Enghien-les-Bains et de La lettre volée.
Par des rencontres informelles, nous avons pu échanger avec des artistes belges. Nous avons également fait une courte improvisation avec Nicolas D’Alessandro et sa tablette.
Ce premier volet de l’échange nous a permis de développer des relations intéressantes avec les Transcutures, ce qui ouvre des voies à la diffusion de nos projets artistiques en Belgique. Nous souhaitons présenter nos créations numériques à nouveau en Belgique dans un avenir rapproché et entretenir nos relations avec les gens que nous avons rencontrées.
Ce festival nomade permet à des artistes émergents ou reconnus de montrer diverses facettes de leur travail avec les pratiques numériques en trait d’union. Il est aussi une plate-forme collaborative entre les villes et partenaires impliqués.
Ce festival pour les émergences numériques s’appuie sur une plateforme transfrontalière à géométrie variable réunissant des opérateurs culturels, des laboratoires universitaires, des associations et des institutions qui acceptent volontiers ces « débordements » électroniques intempestifs. Ces traits d’union sont le ferment d’une manifestation corsaire qui actionne un circuit entre des balises, des lieux réels/virtuels, des pratiques, des créateurs, des communautés et des spectateurs engagés.
Pour la troisième édition des Transnumériques, trois villes de la communauté française (Bruxelles, Mons, Louvain-la-Neuve) fut réunit à la Région parisienne (Paris, Créteil, Evry, Enghien-les-Bains) avec la participation de nombreux partenaires culturels belges et français. Cette édition proposait, en outre, un focus sur le « Québec numérique ». Une collaboration qui s’insère dans une série d’échanges transatlantiques entre Transcultures et des organismes notoires du Québéc comme la SAT et Elektra.
Cette manifestation entre organismes et festivals résulte d’un travail de développement qui a pour objectif d’offrir une visibilité à des initiatives innovantes à plus long terme et à l’année.