Résidence de recherche et de création SAT
L’Éducation physique :: Conférence chorégraphique
Du 19 au 22 avril et du 26 au 29 avril 2006
PRODUCTION DE DANSE-CITÉ EN COLLABORATION
AVEC LA COMPAGNIE MANON FAIT DE LA DANSE
Manon Oligny – TRACES CHORÉGRAPHES
Nos sociétés font du corps une entreprise à gérer au mieux. Il faut mériter sa forme et la plier à sa volonté. Dans un monde où régne la désorientation du sens, nombre d’individus trouvent prise sur leur existence é travers une discipline du corps. À défaut de contrôler sa vie, on contrôle au moins son corps.
David Le Breton
Que veulent dire aujourd’hui les termes : s’accomplir ou se dépasser? Nous sommes aveuglés par l’hyper préoccupation du moi, l’hypertrophie du je portés au centre d’une thématique de réalisation de soi. Ne renoncer à rien, ne rien perdre, tel est le leitmotiv de notre société qui enjoint d’étre en forme et au top.
La chorégraphe Manon Oligny vous propose L’éducation physique une conférence chorégraphique et photographique où vous retrouverez Anne Le Beau, Mathilde Monnard, David Pressault et Fabrice Boutique aspirant à l’ultime libération de leur corps.
La voie particuliére et unique de Manon Oligny pose un regard critique sur la danse et questionne les codes qui y sont associés. Par une mise en jeu de la sensibilité, l’éducation physique offre une réflexion poétique sur la frénésie de l’entraénement. Le corps y est présenté comme un territoire de l’insaisissable dont il faut s’assurer la maétrise.
Capacité de concentration, rapidité à réagir, réflexes et spontanéité; le corps émotif et résistant des danseurs lutte contre ses dérives et ses élans pulsionnels en répondant à des régles d’un jeu d’action/réaction pour repousser toujours plus loin l’ouverture de leur corps.
En associant chaque corps performant à un instrument, le compositeur Laurent Aglat donne lieu à un dialogue sonore orchestré en direct. La lumiére et la photographie sont une création de Yannick Mac Donald tandis que la projection des photographies est de Simon Laroche.
La Chorégraphe :: Manon Oligny
Depuis 1992, la chorégraphe Manon Oligny poursuit un parcours artistique en exposant impudiquement des corps d’homme et de femme qu’elle guide sciemment vers un dévoilement de leur intimité. é travers un propos émouvant et parfois sarcastique, elle met en scéne le déréglement et le chaos de l’éme. Sa gestuelle est excessive, épre et charnelle. Sa démarche créatrice ne cesse de poser un regard critique sur son médium, la danse, et de questionner les codes qui y sont associés. Elle a établi depuis prés de trois ans plusieurs collaborations artistiques avec des gens provenant de milieu divers : cinéma, vidéo, littérature et photographie, ici et à l’étranger. Elle ne s’intéresse pas aux concepts, mais é la dramatisation des idées. L’intensité et l’incarnation des gestes doivent d’abord émerger, car les états du corps sont rarement stables, tout n’est que glissement, changement, fuite…
Les Interprétes
Anne Le Beau
Depuis plus de 15 ans, Anne Le Beau danse pour plusieurs chorégraphes de réputation nationale et internationale dont Lynda Gaudreau, Catherine Tardif, Sylvain émard, Paola de Vasconcelos et Dominique Porte. Elle a participé é de nombreuses tournées l’amenant à travailler aux états-Unis, en Europe et en Asie. Artiste polyvalente, Anne s’intéresse au théétre et se voit confier De Chair un solo créé par la metteure en scéne Brigitte Haentjens. De 1996 à 2001, elle se joint à la compagnie Le Carré des Lombes de la chorégraphe Daniéle Desnoyers. Par la suite, elle danse pour José Navas de 2002 é 2004. De 2004 é 2005, elle joint l’équipe de création de Ce qu’il en reste, la toute derniére oeuvre de Louise Bédard Danse é l’Usine C. Tout récemment, elle fait partie de l’imposante distribution de Tout comme elle, une mise en scéne de Brigitte Haentjen et produit par Danse-Cité. Parallélement à sa carriére d’interpréte, Anne se consacre à l’enseignement. Elle fait partie du corps professoral de LADMMI depuis 15 ans où elle y enseigne la technique contemporaine et le répertoire.
Mathilde Monnard
Mathilde Monnard fut membre de la Compagnie Marie Chouinard, de 1992 é 1998. Cette expérience l’a amené à participer à de nombreuses tournées nationales et internationales. Depuis, elle demeure trés active sur la scéne montréalaise, travaillant avec différents chorégraphes indépendants tels que Pierre-Paul Savoie, Sarah Bild, Manon Oligny, Jane Mappin, Paola de Vasconcelos et Brigitte Haentjens. En 2000, elle recevait une seconde bourse du Conseil des Arts du Canada pour se perfectionner dans les domaines du théétre et de la voix.
David Pressault
Chorégraphe, interpréte, réalisateur et enseignant, David Pressault travaille dans le milieu de la danse depuis 20 ans. De 1989 à 1994, il est danseur au Toronto Dance Theatre. Son solo Tantale, qu’il a interprété une trentaine de fois au Canada et en Europe, lui a valu un prix de la Arts Foundation of Greater Toronto. Depuis la création de sa compagnie David Pressault Danse, son travail chorégraphique s’est grandement développé. Ses éuvres ont été présentées ici et en Europe. Ses collaborations chorégraphiques avec Danse-Cité l’ont amené à créer In Vein, Violet et plus récemment Lost pigeons présenté en janvier au Studio Hydro-Québec du Monument National.
Parallélement é ses activités au sein de sa compagnie, David Pressault enseigne depuis 1995 et offre des stages portant sur le processus créatif et chorégraphique. Son travail d’interpréte l’a amené à effectuer de nombreux déplacements à l’étranger pour remplacer é pied levé des danseurs de plusieurs compagnies dont Daniel Léveillé Danse, The Holy Body Tattoo, Kokoro Danse et Van Grimde Corps Secrets.
Fabrice Boutique
Acteur et artiste multidisciplinaire au parcours éclaté Fabrice Boutique est un véritable touche-à-tout. Son expérience personnelle l’améne é explorer différentes disciplines dont le cinéma, le théétre, le chant, la danse, la comédie musicale, la mise en scéne, etc. Fabrice Boutique se dit joueur plutét qu’acteur, bougeur plutét que danseur. Il n’aime pas la poésie mais pourtant, il en écrit. L’éducation physique est sa quatriéme collaboration avec Manon Oligny. aprés Fiction du désir (Festival Hight Performance Rodeo 2001),24 X Caprice (FIND 2001) et 46”00”05 (FIND 2003).
Les Collaborateurs
Images et lumiéres – Yanick Macdonald
Aprés une formation de base en arts visuels, Yanick Macdonald s’est consacré à la photographie. éternel autodidacte devant l’art, il explore l’univers é l’aide d’une béquille : son appareil photo. Depuis plus de quinze ans, il partage son temps entre ses projets personnels et les besoins extérieurs. Il développe ainsi un intérét marqué pour la photo de plateau, avec des équipes de productions cinématographiques locales.
Depuis une dizaine d’années, c’est à l’univers du théâtre que son nom est souvent associé. Il a tour à tour éuvré pour Le Théétre du Nouveau Monde, le théétre de la Manufacture, Le théétre de Quat’Sous, Le Centaur Theatre, le théétre PéP, UBU Compagnie de création … , à réaliser autant des photos de scéne que, l’image de l’ensemble d’un spectacle, ou d’une saison. En marge de sa carriére professionnelle, il poursuit une recherche personnelle basée sur “la solitude dans une mécanique sociale”. Quelques expositions en galeries ont vu le jour depuis 1996. Ses nombreux voyages en Europe, en Amérique Latine, aux états-Unis et au Moyen-Orient contribuent é nourrir une éuvre qui se complexifie et se définit avec le temps.
Composition musicale – Laurent Aglat
Laurent Aglat termine ses études en composition à l’Université de Montréal. Son mémoire fut rédigé en 2000 sous la direction de Jose Evangelista en 2000 et portait sur l’étude formelle de variations thématiques. Il poursuit présentement un doctorat en composition mixte sous la direction d’Isabelle Panneton et Robert Normandeau avec un projet sur la composition instrumentale par montage numérique.
Laurent Aglat a signé la musique d’une dizaine de chorégraphies (Marie-Josée Lareau, les séurs Schmutt, Aurélie Pédron). Il est compositeur, arrangeur, réalisateur, bassiste, guitariste pour plusieurs projets de musique pop, musique pour la télé. En 2006, il se rendra au Japon pour un stage de recherche avec le compositeur Isao Matsushita pour y poursuivre ses recherches sur son procédé de composition par montage avec des instruments traditionnels japonais.
Traitement images en temps réel – Simon Laroche
Simon Laroche s’intéresse aux arts électroniques et interactifs depuis 1999. Il a collaboré avec de nombreux artistes é la réalisation d’oeuvres et développe sa propre pratique depuis 2001. Il travaille maintenant sur le projet EVA. Ses intéréts sont centrés autour de la robotique, de l’art de la performance, de l’installation et de l’interactivité. Son approche vise tantét é automatiser etmécaniser des processus analogiques ou naturels, tantét é imposer des modéles comportementaux de type biologique é des structures robotiques ou digitales.
Il a complété une maétrise en communications, multimédia interactifs et a poursuivi des études en sciences cognitives à l’Université du Québec é Montréal. Il enseigne présentement les arts électroniques é l’université Concordia.
Références web :
EVA
interstices
thelab
hybrid.concordia
Vidéo – Frédéric Moffet
Frédéric Moffet est né à Montréal en 1971. Il obtient un baccalauréat en cinéma à l’Université Concordia. Il poursuit ses études au niveau de la maétrise en vidéo au School of the Art Institute of Chicago. En septembre 1999, il devient coordonnateur du secteur production du centre d’art médiatique Vidéographe. Il quitte Montréal en mai 2000 pour poursuivre une carriére en enseignement à Chicago où il vit depuis.
Situé entre la fiction et le documentaire, l’oeuvre vidéographique de Frédéric Moffet explore le corps en perte de contrôle, déchiré entre le désir et l’éthique. Son travail a été présenté dans plusieurs festivals et galeries dont VideoEx (Zurich), Para/Site et Microwave (Hong Kong), Art in General (New York), Hot Docs (Toronto), Frameline (San Francisco), The New Festival (New York) and Festival Nouveau Cinema Nouveau Media (Montréal). Ses vidéos ont gagnés les prix suivant: Best Direction at the 2003 Moving Pictures Festival (Toronto), Best Short Award at the 2003 Miami Gay and Lesbian Film Festival, Audience Choice Award at the 2002 New York Erotic Film Festival and Third Prize Award at the 2001 VideoEx (Zurich).
Assistante artistique – Marie-Andrée Gougeon
Marie-Andrée Gougeon est répétitrice, enseignante et chercheuse. Active dans la communauté de la danse depuis le début des années 80, elle a côtoyé plusieurs générations d’artistes et de chorégraphes. Ses plus récentes collaborations l’ont amenée à travailler auprés de Martin Bélanger, Alain Francoeur, Brigitte Haentjens, Benoét Lachambre, Daniel Léveillé, José Navas, Jean-Pierre Perreault, Dominique Porte, Marie-Claude Poulin, et la chorégraphe allemande Sasha Waltz. La saison 2001-2002 l’a amenée à occuper le poste d’adjointe à la direction artistique é la Fondation Jean-Pierre Perreault, et depuis aoét 2002, elle est codirectrice artistique de la compagnie Daniel Léveillé danse. En 2001, Marie-Andrée était reçue maîtres en sciences à la suite d’une recherche portant sur les fondements de l’image mentale de l’alignement corporel chez le danseur.
Danse-Cité
Danse-Cité a pour mission de stimuler la création, de contribuer é l’exploration des artistes et de favoriser leur dépassement, tout en garantissant au public une aventure authentique de qualité : favoriser la recherche artistique, créer des spectacles de danse de qualité, encadrer et former la reléve, diffuser et faire connaître la danse d’auteur, faciliter pour le public l’accés é la danse d’auteur.
Daniel Souliéres crée Danse-Cité en 1982, une compagnie qui invite pour chacun de ses projets artistiques, des créateurs et des interprétes différents. Cette particularité originale et unique permet à Danse-Cité d’accueillir de nombreuses initiatives inédites, de favoriser la rencontre entre les artistes de différentes disciplines (musique, théétre, arts visuels), entre artistes d’ici et d’ailleurs, et d’encourager la reléve. Il crée notamment la éFormule Interprétes é qui confie la conception d’un programme é un danseur qui choisit lui-méme ses chorégraphes et collaborateurs. La compagnie dessert surtout les interprétes et les chorégraphes sans structure permanente de compagnie. Elle garantit é ses artistes un encadrement logistique tout au long du processus de création, depuis les premiéres ébauches jusqu’à la représentation sur scéne. Danse-Cité veut dégager l’artiste des téches d’intendance, lui permettant de consacrer davantage de temps et d’énergie é sa démarche créative. La direction artistique développe avec l’artiste invité, un projet de création qu’elle encourage é mener en toute liberté, à l’opposé des commandes d’oeuvre.
Depuis plus de vingt ans, se succédent à Danse-Cité des générations de chorégraphes : aux Ginette Laurin et Louise Bédard d’il y a vingt ans, ont suivi les Sylvain émard, Héléne Blackburn et Daniéle Desnoyers é leurs débuts. Dans leurs sillages, on a pu voir évoluer les Isabelle Van Grimde, Roger Sinha et José Navas qui é leurs tours cédent la scéne aux Estelle Clareton, Dominique Porte, Emmanuel Jouthe.
La compagnie crée dans des lieux différents, allant de l’Agora de la danse é l’Espace libre en passant par la Sala Rossa, etc., quatre productions par année, pour une moyenne de 32 représentations oé se cétoient environ une cinquantaine d’artistes par saison.
www.danse-cite.org
www.manonfaitdeladanse.com