Nouvelle création vidéo-danse 2007
La création de la vidéo-danse, En Parallèle, est née d’un désir de continuité avec le travail vidéographique entamé depuis 2002 par le Collectif_BBT.
SAT[Résidence]
Nouvelle création vidéo-danse 2007 :: En Parallèle :: BBT*
Best Before Tomorrow est maintenant connu comme un jeune collectif-danse combinant la musique et les arts visuels. Depuis plus de dix ans, Andrée-Maude Côté, Annie-Claude Coutu Geoffroy et Catherine Nadeau, se côtoient à travers leur parcours en danse. Après un premier spectacle présenté à la Société des arts technologiques (SAT), elles poursuivent leur exploration créative avec le projet Abus Créatif, en collaboration avec le compositeur Camille Jacques, la vidéaste Marie-Eve Nadeau et le photographe Laurent Ziegler. L’espace de la SAT offre l’opportunité aux artistes de travailler dans un même lieu afin d’unifier la réalisation et la conception de l’œuvre.*
Entrevue : Renaud Kasma ©SAT[résidences] 2008
La création de la vidéo-danse, En Parallèle, est née d’un désir de continuité avec le travail vidéographique entamé depuis 2002 par le Collectif_BBT. Andrée-Maude Côté, Catherine Nadeau et Marie-Eve Nadeau souhaitaient réaliser une vidéo-danse de type court-métrage. Trois danseuses interprètes de formation qui ont chacune acquis différentes expériences dans le domaine artistique. Andrée-Maude se consacre à la chorégraphie, Catherine à l’interprétation et Marie-Eve à la vidéo.
En Parallèle propose une cohabitation originale entre le naturel et le civilisé, entre le brut et l’artifice, entre la beauté d’un paysage sauvage et la précision de gestes chorégraphiés. L’œuvre porte en elle la notion de frontières visibles et invisibles. Le montage des images de corps dansants produit un nouveau type de mouvement créé par le rythme même des images. D’une durée approximative de vingt minutes, cette série de cinq courts-métrages indépendants mais unifiable en une version intégrale est réalisée en vidéo HD. Sous forme d’installation, ces cinq scènes seront présentées à partir du 5 septembre 2007 dans l’espace galerie de la Société des arts technologiques (SAT) à Montréal, et ce, pour une durée de cinq semaines.
Quatre collaborateurs participent activement à la création. Arrivé à mi-parcours du projet, Hubert Marsolais, co-réalisateur, interroge, nourrit et enrichit la thématique en apportant un regard neuf sur l’oeuvre. Renata Morales, designer de mode et artiste, se joint à notre équipe en apportant à la production une touche stylistique indéniable. Camille Jacques avec le groupe Artist of the year savent rendre justice au mouvement en ajoutant à chaque fois leur touche originale et distincte. Et, pendant la période de création en studio, Annie-Claude Coutu Geoffroy a participé au projet à titre de répétitrice.
Suite à la réalisation de ce projet d’installation, nous aimerions faire voyager l’exposition dans certaines galeries d’art au Canada et ailleurs dans le monde. Parallèlement à ce concept, nous prévoyons diffuser le document intégral dans plusieurs festivals de vidéo-danse (Festival international du film sur l’art (FIFA), le Festival Temps d’Images (Usine C) à Montréal, la 8e édition de Vidéo-Dance en Grèce, etc) et le soumettre aux chaînes de télévision artistiques (ArtTv par exemple). Nous souhaitons ensuite partir de cette œuvre pour en faire un spectacle.
Quelques repères…
L’installation vidéo En Parallèle présente en cinq temps une chorégraphie exécutée par deux corps féminins évoluant dans différents espaces. Une grande projection propose la vision de deux corps dansant côte à côte, se mesurant à l’étendue d’une vaste plaine qui tantôt les absorbe et tantôt les dévoile pudiquement. Ailleurs,une courte scène à l’atmosphère onirique repose sur la crainte d’échouer. Présentées sur moniteur, deux solos donnent à voir deux univers personnels, solitaires et confrontants, à mi-chemin entre la représentation et le retrait. L’un d’eux offre un mouvement qui s’appuie sur l’horizontalité d’une route terreuse, tandis que l’autre se déploie dans l’immensité d’un lieu oublié. Enfin, une projection met en scène une boîte isolée dans la nature où les corps réunis négocient un espace restreint.
La forme cubique est présente, autant dans le dispositif de l’installation que dans la vidéo elle-même. L’idée du cube représente le cloisonnement, la nécessité d’établir des limites, des repères. Les cadres réels ou fictifs sur lesquels les personnages prennent appui empêchent de voir l’étendu des possibilités, l’infini qui pourtant les entoure.
La trame narrative de cette vidéo-danse s’illustre par la contradiction entre le désir de se dévoiler singulièrement aux autres et la crainte du jugement de l’exposition de soi-même à autrui.